DIMANCHE 29 JUIN 2025 FÊTE PAROISSIALE DES SAINTS PIERRE ET PAUL ET INAUGURATION DU « CENTRE MISSIONNAIRE SAINTS PIERRE ET PAUL » ET DU « CENTRE D'ARCHIVES M. VICTOR G. BONNELL ». MESSE BILINGUE UNIQUE À 10H00. APRÈS LA MESSE, DÎNER ET DANSE.
BIENVENUE À
ÉGLISE CATHOLIQUE SAINTS-PIERRE-ET-PAUL
Nous sommes une Église catholique romaine unie par notre confession commune de Jésus-Christ comme Seigneur.
MESSES DU WEEK-END
Toussaint, samedi 1er novembre
10h00 (bilingue)
Dimanche de la Toussaint, 2 novembre
7h00 (espagnol)
10h00 (anglais)
13h30 (espagnol)
Jour de Thanksgiving, le 27 novembre
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Samedi
17h00 (anglais) 19h00 (espagnol)
Dimanche
7h00 (espagnol)
10h00 (anglais)
13h30 (espagnol)
Messes quotidiennes
Lundi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Mardi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Mercredi
8h00 (anglais)
Jeudi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Vendredi
8h00 (anglais)
19h00 (espagnol)
Réconciliation
Samedi
16h00 - 16h45
Vendredi
18h00 - 18h45
ADORATION
Lundi - Vendredi
8h45 - 18h45
Offices de la Semaine Sainte 2025
Du lundi 14 au mercredi 16 avril, horaires habituels des messes
17 AVRIL 2025 - Jeudi Saint
Messe de 20h00 (bilingue)
Adoration de 21h30 jusqu'à minuit (00h00)
18 AVRIL 2025 - Vendredi saint
15h00 Divine Miséricorde (bilingue)
16h00 Chemin de Croix - Bilingue
18h00 La Passion du Seigneur (bilingue)
19 AVRIL – SAMEDI, Veillée pascale
21h30 Messe bilingue
20 AVRIL 2025 - Dimanche de Pâques
Messe de 10h00 (en anglais)
Messe de 13h30 (en espagnol)
Événements à venir
DIALOGUE SUR LA FOI ENTRE LES PERSONNES ÂGÉES ET LES JEUNES POUR UN MONDE DE PAIX
DIALOGUE INTERGÉNÉRATIONNEL DE LA FOI
06:00PM • FRIDAY, OCTOBER31, 2025 - Social Hall
En cette Année jubilaire de l'Espérance, notre Plan pastoral pour l'année 2025-2026 a pour thème « La foi en action pour un monde de paix ».
À la fin du Mois missionnaire, du Mois du Rosaire et du Mois du respect de la vie, les ministères et groupes pastoraux suivants (Pastorale des aînés, Pastorale des jeunes et des jeunes adultes, Renouveau charismatique Jésus le Bon Pasteur, Petits missionnaires Saints Pierre et Paul, Groupe missionnaire Saints Pierre et Paul) organisent un dialogue sur la foi entre les aînés et les jeunes de notre communauté paroissiale pour la construction d'un monde de paix. Il s'agit d'un moment important de dialogue intergénérationnel sur la foi. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une formation complète à la foi.
Vous êtes tous invités.
Père Sébastien SASA, PhD, MPA
Curé de l'église catholique Saints-Pierre-et-Paul
West Valley City, Utah



Père Sébastien SASA, PhD, MPA
Le père Sébastien Sasa est né à Soa, en République démocratique du Congo (RDC). Après ses études scientifiques (mathématiques et physique) au lycée, il a entrepris des études de philosophie et de religions africaines à l'Université catholique du Congo, où il a obtenu une maîtrise en philosophie des sciences (épistémologie) en 1992. Au cours de sa dernière année de philosophie, il a également obtenu l'habilitation à enseigner la philosophie. Il a été professeur de philosophie, de religion et d'éducation civique au lycée « Interface », avenue Bypass – Ngafula/Kinshasa (RDC), de 1996 à 1997.
Il entra immédiatement à l'Institut séculier Saint-Jean-Baptiste (Sisjb), fondé par l'un des pionniers de la théologie africaine, Mgr Tharcisse Tshibangu Tshishiku. En 1994, alors qu'il était en deuxième année de théologie, il prononça ses premiers vœux. En 1996, il acheva ses études de théologie à l'Université Saint-Eugène-de-Mazenod (Kinshasa) en obtenant une licence en théologie, spécialisation pastorale. Le 1er août 1996, il fut ordonné diacre à Mbujimayi, en République démocratique du Congo (RDC). Auparavant, il avait prononcé ses vœux perpétuels à la cathédrale de Bonzola, à Mbujimayi. Le 30 novembre 1997, dans sa paroisse Saint-Joseph-de-Matonge, à Kinshasa, il fut ordonné prêtre. Il a exercé son ministère pendant deux ans dans les paroisses Notre-Dame de Grâces et Saint-Édouard de Binza/IPN (Kinshasa). En 1999, Mgr Tshibangu, fondateur de la Sisjb, l'a envoyé étudier la missiologie à l'Université pontificale urbanienne de Rome (Italie), où il a obtenu un doctorat en missiologie, avec une spécialisation en catéchèse pastorale et missionnaire.
Après ses études doctorales, il a exercé son ministère pastoral (« Fidei Donum ») au sein de l'archidiocèse de Naples (Italie), dans la paroisse du Sacré-Cœur de Jésus à Portici, auprès du prêtre George Pisano, pendant douze ans (2005-2017). Durant son ministère paroissial, l'évêque Tshibangu l'a invité à entreprendre des études en sciences de l'administration publique. Il a donc étudié à l'Université Guglielmo Marconi de Rome (Italie) (2014-2016), où il a obtenu une maîtrise en sciences de l'administration publique. Parallèlement à son ministère paroissial, il a enseigné la religion à l'école des sœurs (« Istituto Paritario Regina Sanguinis Christi », Viale Leonardo Da Vinci – Traversa Rocca, 8 - 80055 Portici (NA) – Italie) de 2015 à 2017.
Envisageant un retour en RDC, le nouvel évêque de Mbujimayi, Monseigneur Emmanuel Bernard Kasanda Mulenga, l'a envoyé comme « Fidei Donum » au diocèse de Salt Lake City (Utah), où il est arrivé en mars 2017. Il a successivement travaillé dans les paroisses de Saint-Joseph à Ogden (mars 2017-juillet 2017), Saint-Ambroise à Salt Lake City (août 2017-juillet 2018), Saint-Georges (août 2018-juillet 2020) et, depuis août 2020, il est l'administrateur actuel de la paroisse des Saints-Pierre-et-Paul à West Valley City.
Voici quelques-uns de ses écrits :
Peuple du Sacré-Cœur, Peuple des boiteux, des aveugles, des imparfaits : Suivre Jésus-Christ, vivre, agir comme Lui, en Lui, pour Lui et choisir Lui dans la PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, Au Gymnase de Jésus…Sous l’Ombre de l’Esprit, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2015-2016, p. 6-8.
Découvrez le mystère du Christ, choisissez-le et faites la volonté du Père dans PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, L'aventure chrétienne en Christ : joie pleine et vie nouvelle, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2014-2015, p. 6-8.
La mission de l'Église en Afrique dans l'œuvre du cardinal Joseph-Albert Malula : jalons pour une missiologie africaine de l'espérance, Rome, Université pontificale, 2012 – Thèse de doctorat dirigée par le professeur (PhD) Guillaume KIPOY POMBA, Fjk– Alberto TREVISIOL et Luciano MEDDI.
Forts dans votre foi vivante, marchez sur les traces de Jésus-Christ, dans PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, La foi c'est vivre avec le Christ et dans le Christ : Pour une foi vivante sur les traces du Christ, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2012, p. 4-6.
Un trésor caché : histoires de sagesse africaine profonde pour un dialogue interculturel Avec la collaboration de Flora Staiano, Silvia De Angelis, Paola Borrelli Illustrations de Dario Antonacci (Pleiadi), Torre del Greco, Edizioni Creativa, 2011, 120 p.
La Nouvelle Afrique, l'Afrique de la vie et de l'espoir : utopie ou réalité ? Préface à Beaucoup d'injustices (édité par Giorgio Pisano), Torre del Greco, Edizioni Creativa, 2010.
L'evangelisation chez Kä Mana, theologien Congolais Lieu et ferment pour la construction d'une nouvelle Afrique Présentation de Mgr Marie-Édouard Mununu Kasiala Préface d'Alex Zanotelli Postface de Flora Staiano, Paris, L’Harmattan, 2009, 213 p. (French Version).
L’évangélisation à Kä Mana, théologien congolais : un lieu et un catalyseur pour la construction d’une nouvelle Afrique (Africultura), présentation de Monseigneur Marie-Édouard Mununu Kasiala. Préface d’Alex Zanotelli. Postface de Flora Staiano. Turin, L’Harmattan Italia, 2009, 207 p. (Version italienne).
Eustachio Montemurro, un pasteur prophétique, dans SŒURS MISSIONNAIRES
CATÉCHISTES DU SACRÉ-CŒUR, 100 ans de la fondation de l'Institut 1er mai 1908 – 2008 Serviteur de Dieu Don Eustachio Montemurro, Portici, Sœurs Missionnaires Catéchistes du Sacré-Cœur, 2008, p. 17 – 35.
Laissez-vous guider par l'Esprit Saint et vivez humblement votre vie de foi en Christ avec vos frères, dans la PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS. La foi est un réseau, un foyer, une rencontre : Découvrir la foi comme une réponse personnelle. Parcours d'évangélisation paroissiale, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2010, p. 6-10.
Préface au livre PAROISSE DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, La Bible comme Parole de Dieu pour la vie : Parcours d'évangélisation paroissiale, Portici, Paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, 2009, p. 5 – 6.
L'évangélisation selon Ka Mana, théologien congolais : lieu et ferment pour la construction d'une nouvelle Afrique, Rome, Université pontificale urbanienne, 2003, 136 p. Thèse de licence en missiologie, dirigée par le professeur docteur Juvénal ILUNGA MUYA.
La rupture épistémologique : continuité et discontinuité chez Gaston Bachelard ? Kinshasa, Université catholique du Congo, juillet 1993. Mémoire de maîtrise en philosophie, dirigé par le professeur Hyppolite NGIMBI NSEKA.
Obstacles épistémologiques chez Gaston Bachelard, Kinshasa, Université catholique du Congo, 1989-1990. Mémoire de licence en philosophie, dirigé par le professeur Hyppolite NGIMBI NSEKA.
Évangélisation intégrale dans la paroisse catholique de Soa, Kinshasa, Université de Mazenod, 1995, 75 p. Thèse pour le diplôme d'associé en théologie, dirigée par le professeur PhD, Père René DE HAES.
Message du pasteur
TREIZIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Église Saints Pierre et Paul : « Maison de Dieu » où pécheurs et saints sont réunis avec leur Père
Chers frères et sœurs,
En ce trentième dimanche du Temps Ordinaire, la Parole de Dieu nous parle de son amour pour les pauvres, les humbles, les opprimés, les orphelins, les marginalisés et les faibles. Dieu, le Père bon et miséricordieux, écoute toujours leurs prières et leurs cris. Il en sera de même pour nous aujourd'hui. Ressentons-nous la présence de Dieu lors de nos célébrations eucharistiques ? Bénéficions-nous de sa présence ? Apprécions-nous sa guidance, sa compagnie, sa bonté et son regard miséricordieux ?
Ensemble avec Dieu notre Père dans sa maison
Chaque jour, Dieu nous invite dans sa maison pour célébrer la Fête. Il nous adresse une invitation particulière chaque dimanche, car c'est le « Jour du Seigneur », le « Jour de Fête et de Joie ». Ben Sirach décrit bien l'image de ce Dieu-Père : « L'Éternel est un Dieu de justice, qui ne fait point acception de personnes. Sans être partial envers les faibles, il entend le cri des opprimés. Le Seigneur n'est pas sourd aux lamentations de l'orphelin, ni à la veuve lorsqu'elle répand sa plainte. » (Siracide 35, 12-14, 16-18). Il nous accueille tels que nous sommes : pécheurs ou saints, pharisiens ou publicains. Dans cette rencontre, il nous arrive d'agir comme le pharisien, le juste : critiquant les autres, nous croyant justes, parfaits, meilleurs que les autres. Il nous arrive aussi d'être comme le publicain, le pécheur : humbles, reconnaissant nos fautes et implorant l'aide de notre Père. Aujourd'hui, nous qui sommes missionnaires de l'Espérance, que devons-nous faire ? Quelle attitude devons-nous adopter ?
Missionnaires de l'Espérance, Témoins du Christ Ressuscité
Fidèles à Dieu, à Jésus-Christ et à son Église, nous apprécions sa guidance, sa présence, sa bonté et son regard miséricordieux. Après la célébration eucharistique, nous poursuivons sa mission en témoignant de son amour et en lui demeurant fidèles jusqu’à la mort, comme nous y exhorte saint Paul (2 Timothée 4, 6-8.16-18).
Premièrement, nous devons imiter Dieu en étant impartiaux envers tous. Deuxièmement, notre mission est de louer et de bénir le Seigneur sans cesse (Psaume 34.2-3, 17-18, 19, 23). Troisièmement, en tant que missionnaires, nous devons nous offrir en sacrifice, en menant le bon combat de la foi pour Jésus-Christ et en lui restant fidèles jusqu'à la fin, même jusqu'à la mort. Enfin, en tant que missionnaires et témoins du Christ, nous devons être des hommes et des femmes de prière. Nous ne pouvons rien faire sans la prière. Le publicain de l'Évangile (Luc 18.9-14) nous donne un exemple de prière : reconnaître notre péché, nous réconcilier avec Dieu et nos frères et sœurs, nous approcher humblement de lui pour implorer sa miséricorde et être miséricordieux envers les autres. C'est ce qui nous rendra justes, c'est-à-dire « saints », sauvés.
Saints Simon et Jude, priez pour nous afin que nous soyons fidèles à Dieu, humbles, miséricordieux, saints, généreux, missionnaires de l'espérance, hommes et femmes de prière, aidant les autres à connaître la joie de rencontrer Dieu.
West Valley City, le 26 octobre 2025
SEMAINE DES MISSIONNAIRES CATHOLIQUES DE L'UTAH - 5 - 2025 : Gratitude
Je tiens à remercier Dieu de nous avoir accompagnés tout au long de la cinquième Semaine missionnaire catholique de l'Utah.
Je remercie l’évêque Oscar Solis de nous avoir encouragés à organiser ce moment de formation et d’éducation missionnaire dans notre paroisse.
J’exprime ma gratitude aux orateurs (Angel, Octavio et Norma, Alfredo et Delfia, le révérend père Dr Langes J. Silva et l’ingénieur Pablo MEJIA) pour la qualité de leurs présentations et pour nous avoir aidés à être des « missionnaires de l’espoir » parmi le peuple de Dieu ici à West Valley City et dans notre église locale à Salt Lake City.
Du fond du cœur, je remercie toute notre communauté paroissiale pour votre générosité, votre sens de l'Église et votre participation tout au long de cette Semaine missionnaire catholique de l'Utah. Nous sommes parmi ceux qui rencontrent Jésus et, remplis de la joie de l'Évangile, nous entamons un nouveau chapitre d'évangélisation marqué par cette joie, comme nous l'a indiqué le pape François (Evangelii Gaudium n° 1).
Merci aux estimés frères prêtres (Sébastien, Kelechi, Ron et Langes) qui ont célébré l'Eucharistie durant la Semaine missionnaire catholique de l'Utah. Merci pour votre sincère collaboration qui nous unit en tant que prêtres du diocèse de Salt Lake City.
J’exprime ma gratitude aux frères et sœurs des autres communautés paroissiales qui ont participé à cette formation missionnaire.
Que notre Mère missionnaire, la Vierge Marie, nous accompagne dans la construction de notre paroisse, en tant que frères et sœurs qui croient, célèbrent et vivent ensemble comme disciples missionnaires.
Père Sébastien SASA, PhD, MPA
Curé de l'église catholique Saints-Pierre-et-Paul
West Valley City, le 26 octobre 2025
VINGT-SIXE DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
La foi en action : l'importance de la foi, de la droiture et de la compassion
Chers frères et sœurs,
Ces passages bibliques du vingt-sixième dimanche du Temps Ordinaire soulignent le contraste entre les richesses terrestres et la justice spirituelle, mettant en lumière l'importance de la foi, de la droiture et de la compassion. Nous vivons dans un monde d'oppression, d'exploitation de l'homme par l'homme, de discriminations et d'inégalités : des personnes trop riches et d'autres trop pauvres. En Samarie, cette situation existait déjà. Elle se retrouve aujourd'hui dans nos sociétés, nos pays, nos communautés. Face à cette situation, que faire ? Se résigner et l'accepter ? Ou devons-nous adopter la même attitude que le prophète Amos et saint Paul ? Comment la foi en action peut-elle nous donner le courage de choisir la justice distributive et sociale, la recherche des vertus spirituelles, l'amour et la paix ? Notre foi en action doit imprégner tous les aspects de notre vie : la richesse et la responsabilité sociale, la recherche des vertus, la fidélité et la justice, et la mise en garde contre la complaisance.
Richesse et responsabilité sociale
La parabole du riche et du pauvre Lazare souligne les conséquences éternelles de l'indifférence face à la souffrance d'autrui (Luc 16, 19-31). Un impératif se pose à nous : avec les ressources dont nous disposons, aidons ceux qui sont dans le besoin. Aujourd'hui, cela implique des choix éthiques qui privilégient la justice sociale, la philanthropie et une répartition équitable des richesses. Nous soutenons également des œuvres caritatives, défendons des politiques qui luttent contre les inégalités économiques et multiplions les actes de bonté et de générosité.
Recherche des vertus
L’appel aux vertus spirituelles telles que la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur (1 Timothée 6, 11-16) souligne l’importance d’une conduite éthique dans tous les aspects de la vie. Ces vertus guident les individus dans leurs décisions, les amenant à faire preuve d’intégrité, de compassion et de résilience. Dans la société moderne, cela signifie agir avec éthique dans la vie personnelle et professionnelle, respecter les normes morales et s’efforcer de faire le bien, même dans les situations difficiles.
Fidélité et justice
La représentation de la fidélité et de la justice éternelles de Dieu renforce la conviction qu'il faut soutenir les opprimés, les affamés, les personnes enchaînées et les vulnérables (Psaume 146, 7, 8-9, 9-10). Cela a des implications directes sur les décisions éthiques relatives aux droits humains, à la justice sociale et à la protection des groupes marginalisés de migrants et de réfugiés. Accompagnons notre communauté paroissiale et nos prêtres pour défendre un traitement équitable, soutenir les personnes dans le besoin et œuvrer à la construction d'une société juste et équitable.
Mise en garde contre la complaisance
L'avertissement contre la complaisance et l'égoïsme nous invite à la prudence face à la priorité donnée au confort personnel au détriment du bien commun (Luc 16, 19-31). Ceci a des implications éthiques importantes dans un monde où le consumérisme et le matérialisme occultent souvent les besoins des plus démunis. Prenons des décisions qui privilégient l'empathie, la responsabilité sociale et l'engagement envers le bien commun. Chers jeunes de notre communauté, je vous invite à être attentifs à notre impact sur autrui et à faire des choix qui contribuent au bien-être de nos communautés.
Saint Michel, saint Gabriel, saint Raphaël, saint Jérôme, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, saints anges gardiens et saint François d’Assise, priez pour nous afin que ces enseignements théologiques nous offrent un guide moral qui éclaire nos choix éthiques, incitant les individus et les sociétés à agir avec compassion, justice et fidélité. N’oublions jamais que le véritable épanouissement spirituel est indissociable de notre engagement envers la justice, la foi et le bien-être d’autrui.
West Valley City, le 28 septembre 2025
SOLENNITÉ DU TRÈS SAINT CORPS ET DU TRÈS SAINT SANG DU CHRIST
« L’Église fait l’Eucharistie, et l’Eucharistie fait l’Église »
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la Fête-Dieu, le Saint Corps et le Saint Sang du Christ, la présence réelle de ce Corps et de ce Sang dans l'Eucharistie, sous le symbole du pain et du vin. D'où viennent le Corps et le Sang du Christ ? Que fait le prêtre lors de la consécration ? Comment l'Église rend-elle l'Eucharistie ? Comment l'Eucharistie rend-elle l'Église ? L'invocation du Saint-Esprit par le prêtre sur ce pain et ce vin, fruits du travail des hommes et des femmes, les transforme-t-elle en Corps et Sang du Christ ?
Le Corps du Christ, quoi ?
De sainte Julienne de Cormillon et de la Sainte Veille de Liège aux papes Urbain IV (institution de la Fête du Saint-Sacrement), Jean XXII (procession publique à travers la ville – ostensoir) et leurs successeurs, la Fête-Dieu continue d'être célébrée dans les Églises catholique romaine, anglicane et orthodoxe. C'est une fête importante car elle fonde l'Église et, réciproquement, l'Église la façonne.
Eucharistie, Quid ?
En grec, Eucharistie (εὐχαριστία) signifie « action de grâce » et « gratitude ». Le roi-prêtre Melchisédek, lors d'un rite d'action de grâce pour la victoire, offrit du pain et du vin au Seigneur (Gn 14, 18-20). Nous aussi, en toutes circonstances, sommes invités à toujours rendre grâce à Dieu, car il est bon envers nous. Dans la Nouvelle Alliance, saint Paul (1 Co 11, 23-26) nous invite à vivre les deux dimensions du pain eucharistique : le sacrifice et la rédemption ou la libération. Quant au vin eucharistique, il évoque la notion biblique de « Mémorial » : le passé, le présent et l'avenir. « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi » (Passé). Jésus lui-même nous dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. » (Présent et futur). Jésus est vivant, réellement présent et toujours présent dans tous les lieux de culte du monde pour nous accompagner dans notre vie. En attendant son retour, continuons de célébrer sa mort et sa résurrection, l’Eucharistie, le Pain de Vie.
Implications sociales de l'Eucharistie
« Nous ne pouvons vivre sans l’Eucharistie », ni sans le dimanche, le Jour du Seigneur. Mes frères et sœurs, nous sommes invités à participer à la célébration eucharistique du dimanche. Nous célébrons l’Eucharistie ; nous la faisons vivre. Elle nous unit et fait de nous le peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance par le précieux Sang du Christ. Le pain qui nous donne la vie ne doit pas manquer dans nos familles et nos communautés. Le Corps du Christ que nous mangeons et le Sang du Christ que nous buvons sont pour nous le « Pain de Vie ». Dans l’Évangile (Luc 9, 11-17), Jésus nous invite à partager ce que nous recevons de Dieu, le Pain de Vie, avec ceux qui ont faim, ceux qui souffrent et ceux qui sont dans le besoin. L’Eucharistie, le Pain de Vie, est toujours présente dans le Saint-Sacrement pour être adorée et bénie. Respect, honneur, gloire et puissance à celui qui est, qui était et qui vient. Par lui, nous avons la force et le courage de transformer ce monde, cette humanité déshumanisée. Comme le dit le pape Benoît XVI (Sacramentum Caritatis n° 89), l'Eucharistie a des implications sociales : justice, paix, libération, développement, transformation de nos communautés, accomplissement de notre mission prophétique, etc.
Marie, « Femme de l’Eucharistie », saints Jean-Baptiste, Irénée, Pierre et Paul, priez pour nous et aidez-nous à toujours devenir le Pain de Vie pour nos frères et sœurs, notre paroisse, notre ville de West Valley City, notre Église locale de Salt Lake City, notre État de l’Utah et notre pays, les États-Unis d’Amérique.
West Valley City, le 22 juin 2025
SAINTE TRINITÉ
Sainte Trinité : Trois Personnes en un seul Dieu, un seul Amour
Chers frères et sœurs,
« Le mystère le plus essentiel de Dieu n’a pas été révélé par des formules, mais par des faits. » Saint Augustin, dans son traité sur la Trinité (§ 15, 28), conclut ainsi : « Puisse-je me souvenir de toi ; puisse-je te comprendre ; puisse-je t’aimer. » Par l’Amour qui circule entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous pouvons mieux comprendre le mystère de la Sainte Trinité. Comment comprendre la Sainte Trinité ? Est-ce une question de foi ou une spéculation philosophique ou théologique ? En logique mathématique, 1 1 1 = 3, et non 1. Comment alors comprendre que 1 1 1 = 1 ? L’amour peut-il nous aider à comprendre cette logique ?
La compréhension progressive de la Trinité
La première lecture du livre des Proverbes (Pr 8, 22-31) ne mentionne pas explicitement la Trinité. Il faut se rappeler que ce livre a été écrit entre 1015 et 975 avant J.-C., alors que Salomon résidait à Jérusalem. Le peuple de la Première Alliance s'attachait à vivre moralement et fidèlement au Dieu unique. Ce n'est que plus tard, dans la Seconde Alliance, après la résurrection du Christ, que ce peuple commencera à parler du Dieu unique comme étant trinitaire. Dans ce livre des Proverbes, s'instaure un dialogue, une communion entre Dieu et la Sagesse (que l'on pense déjà à Jésus-Christ).
La foi et le Saint-Esprit nous aident à comprendre le mystère de la Trinité.
Dieu le Père a créé, le Fils sauve et le Saint-Esprit donne la vie. Il existe une sorte de synergie, d'harmonie entre les trois personnes en un seul Dieu. Saint Paul (Rm 5, 1-5) nous le confirme : « L'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné. » La préface de ce dimanche nous aide à comprendre cette synergie : « Car avec ton Fils unique et le Saint-Esprit, tu es un seul Dieu, un seul Seigneur, non pas en une seule personne, mais en une Trinité de substance. Car ce que tu nous as révélé de ta gloire, nous le croyons aussi de ton Fils et du Saint-Esprit, afin que, confessant la véritable et éternelle Divinité, tu sois adoré selon ce qui convient à chaque Personne, leur unité de substance et leur égalité de majesté. »
Vivre la Trinité dans notre vie quotidienne
Que la sagesse de Dieu (Pr 8, 22-31) et l'Esprit Saint (Jn 16, 12-15) nous aident à comprendre et à vivre ce grand mystère dans notre vie quotidienne. Toute notre vie est rythmée par la Sainte Trinité : avant de manger, de dormir, de travailler, de nous reposer, de voyager et de mourir, c'est toujours « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Dans chaque situation que nous rencontrons, trois choses nous accompagnent : la patience, une vertu solide et l'espérance. En entrant dans la vie de la Sainte Trinité par le baptême, nous faisons l'expérience de l'intimité avec Dieu. Par le baptême du Christ, nous recevons la manifestation de la Sainte Trinité : la voix du Père, l'Esprit Saint qui descend sur le Fils. Dans toutes les situations que nous pouvons vivre, trois choses nous accompagnent : la persévérance, un caractère éprouvé et l'espérance. En entrant dans la vie de la Sainte Trinité par le baptême, nous faisons l'expérience de l'intimité avec Dieu. Par le baptême du Christ, nous avons la manifestation de la Sainte Trinité : la voix du Père, l'Esprit descendant sur le Fils.
Saints Romuald et Aloysius Gonzaga, priez pour nous afin que le même amour qui unit le Père, le Fils et le Saint-Esprit nourrisse nos relations interpersonnelles, familiales et amicales. « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! » (2 Corinthiens 13, 13).
West Valley City, le 15 juin 2025
PENTECÔTE
Pentecôte : Unité dans la diversité – Enfants de Dieu par la grâce du Saint-Esprit
Chers frères et sœurs,
Avec la fête de la Pentecôte, nous concluons le temps pascal. Jésus est monté au ciel, mais il demeure présent parmi nous. Par la puissance de l’Esprit Saint, il nous accompagne dans notre pèlerinage sur cette terre. Son Esprit, qui est Avocat, Consolateur, Paraclet, est là pour nous consoler, nous libérer du mal et nous guider dans nos vies. Comment accueillons-nous l’Esprit Saint dans nos vies ? Que faisons-nous des dons de l’Esprit Saint ? Comment l’Esprit Saint peut-il nous renouveler ? Comment peut-il renouveler notre communauté paroissiale ? Que faisons-nous pour éviter de vivre dans la « culture de Babel » ? Comment vivons-nous la « culture de la Pentecôte » dans notre paroisse Saints-Pierre-et-Paul ?
La culture de Babel
L'expérience de Babel (Genèse 11:1-9) illustre ce phénomène : malgré une langue commune, les peuples ne se comprenaient pas. Bien qu'ils parlaient la même langue et utilisaient les mêmes mots, ils ne parvenaient pas à se comprendre. Ils furent incapables de bâtir la ville, et encore moins la tour. C'était l'époque d'une culture unique. Cette culture de Babel est l'expression de l'orgueil humain et de sa désobéissance à Dieu.
La culture de la Pentecôte
La culture de la Pentecôte, quant à elle, est celle de la diversité des langues et des cultures dans l'unité. L'Esprit Saint fait en sorte que les gens parlent des langues différentes, comprises de tous : « …et pourtant, nous les entendions raconter dans nos propres langues les hauts faits de Dieu » (Actes 2, 1-11). Les dons et les charismes de l'Esprit Saint ont permis aux gens de se comprendre, de s'aimer et de bâtir une communauté. Ces dons sont : « la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu ». Dans cette culture de la Pentecôte, l'Esprit Saint, qui est l'Esprit du Ressuscité en nous, donne la vie (Romains 8, 8-17), guérit, libère, nous rappelle les enseignements de Jésus et fait de nous des enfants de Dieu. En tant qu'enfants de Dieu, héritiers et cohéritiers du Christ, guidés par l'Esprit Saint, nous sommes invités à aimer Dieu, à aimer notre prochain et à devenir la famille de Dieu (Jean 14, 15-16).
Vivre la Pentecôte aujourd'hui dans notre communauté paroissiale
Comme ceux qui étaient présents le jour de la Pentecôte, nous aussi venons d'horizons culturels, sociaux, linguistiques et religieux divers. Nous sommes tous réunis ici, à West Valley City, sous la Croix de Jésus-Christ. Malgré nos différences, par la grâce du Saint-Esprit, nous crions tous ensemble : « Abba ! Père ! » (Romains 8, 8-17). Nous sommes tous membres d'un seul Corps : l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Nous avons un seul Dieu, le Père de tous. Nous sommes tous frères et sœurs, fils et filles d'un seul Dieu et Père miséricordieux. Peu importe la couleur de votre peau, votre origine ou votre situation financière. Nous sommes aussi appelés à être de véritables disciples de Jésus, des pèlerins de l'espérance, des missionnaires libérés par le Saint-Esprit, proclamant sans crainte la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité et vivant l'unité dans la diversité.
Saints Barnabé et Antoine de Padoue, priez pour nous afin que notre paroisse Saints Pierre et Paul devienne toujours plus la demeure de la Très Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et par conséquent, une communauté fraternelle vivante. Viens, Esprit Saint !
West Valley City, le 8 juin 2025
SOLENNITÉ DE L'ASCENSION DU SEIGNEUR
Ascension : Un temps d'attente, d'espoir et de témoignage
Chers frères et sœurs,
L'Ascension du Christ est une nouvelle et grande profession de foi en sa résurrection. En effet, « la Résurrection, l'Ascension et la Pentecôte sont trois facettes d'un seul et même Mystère ». C'est l'acte solennel de l'entrée du Christ dans le sanctuaire céleste où est célébrée la liturgie éternelle de l'Agneau. Cette Ascension marque aussi la fin de sa vie terrestre et le début de sa vie nouvelle à travers la vie de ses amis et de l'Église. Toute l'Église attend son retour, dont le moment et l'heure sont inconnus. Comment attendons-nous ce retour du Christ ? Comment nous y préparer en tant que communauté paroissiale des Saints Pierre et Paul ? Que faisons-nous du baptême du Saint-Esprit que nous avons reçu ? Comment pouvons-nous témoigner du Christ dans nos familles, notre paroisse et notre diocèse ?
Un temps d'attente et d'espoir
L’Ascension est l’apogée triomphale de la vie terrestre de Jésus. Tel un grand prêtre, il lève les mains et bénit son Église (Luc 24, 46-53). Devant lui, dans l’attente de son retour, toute la communauté des saints Pierre et Paul adopte une attitude liturgique d’adoration, de louange et de célébration. Tous les fidèles de cette communauté suivent les pas des Apôtres, s’engageant sur le « chemin nouveau et vivant » inauguré par le Christ pour parvenir au salut et à la pleine libération (Hébreux 9, 24-28 ; 10, 19-23). La Vierge Marie est la première créature à entreprendre ce chemin avec son Assomption. Aujourd’hui encore, par la puissance de l’Esprit Saint, purifiés et embrasés d’amour et de foi, nous sommes invités à entrer dans ce sanctuaire céleste. Merci infiniment, Seigneur Jésus, car ton départ n’est pas un adieu, mais l’inauguration d’un temps d’espérance. Ce temps d’attente est un temps d’espérance. Le Christ, montant au ciel et entrant dans son sanctuaire, est fidèle. Il nous donnera tout ce qu'il nous a promis. Ayons confiance en lui.
Un temps de témoignages
Après l’Ascension du Christ, pour nous, disciples, il ne s’agit plus de contempler le ciel, mais de témoigner. Le Christ lui-même l’a dit à ses Apôtres : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1, 1-11). Le baptême dans l’Esprit est pour nous le moyen de renouveler notre vie et de devenir d’authentiques chrétiens engagés dans la vie de l’Église et de la société. Ainsi, nous devenons témoins de Jésus-Christ et de sa résurrection, en nous engageant à participer à la vie de notre paroisse, à l’évangélisation de notre ville, et en devenant de véritables « pèlerins de l’espérance », citoyens responsables de notre maison commune, de notre humanité.
Saints Marcellin, Pierre, Charles Lwanga, Boniface et Norbert, priez pour nous afin que nous sachions communiquer le message de la Résurrection : espérance, miséricorde, amour, foi, paix, justice et vie nouvelle. Que nos célébrations eucharistiques soient l’occasion de louer le Seigneur et de célébrer ensemble, en tant que famille de Dieu, ici à West Valley City.
West Valley City, le 1er juin 2025
SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
Paix et salut : dons de Jésus par le Saint-Esprit
Chers frères et sœurs,
Jésus poursuit son discours d'adieu à ses amis. Il est la lumière (Ap 21, 10-14, 22-23) qui illumine les nations et les peuples de la terre. C'est lui qui donne la vraie paix, le Saint-Esprit et le salut. Sommes-nous prêts à recevoir la paix que Jésus-Christ nous offre ? Que faisons-nous du don du Saint-Esprit reçu le jour de notre baptême et confirmé le jour de notre confirmation ? Pourquoi y a-t-il tant de conflits dans le monde ? Que faisons-nous pour les résoudre ? Où en sommes-nous avec la « Pax Romana » et la « Pax Americana » ? Comment vivons-nous aujourd'hui dans nos paroisses, nos communautés diocésaines et nos villes ?
Lire les signes des temps : conflits, guerres…
Que se passe-t-il autour de nous ? Actuellement, partout dans le monde, des conflits éclatent entre individus, amis, frères et sœurs, nations et peuples. Prenons l'exemple de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à une guerre d'invasion depuis trente ans, qui a fait des millions de morts. Citons également la guerre entre l'Ukraine et la Russie, Israël qui détruit la Palestine (Gaza), et bien d'autres conflits armés à travers le monde. Certains de ces conflits sont motivés par des intérêts socio-économiques, politiques ou simplement hégémoniques, tandis que d'autres le sont par des raisons religieuses ou spirituelles. Pour résoudre ces conflits, certains ont opté pour la guerre ou la force, tandis que d'autres ont privilégié le dialogue ou la diplomatie. En fin de compte, des vies humaines (hommes et femmes, enfants, personnes âgées) sont sacrifiées pour des intérêts égoïstes. Il est pourtant possible pour chacun de vivre en paix. En 1963, le pape Jean XXIII, dans son encyclique « Pacem in Terris (PT) Sur la paix entre toutes les nations, fondée sur la vérité, la justice, la charité et la liberté », déclarait au numéro 1 : « La paix sur la terre — que l’homme a tant désirée et recherchée à travers les âges — ne peut jamais être établie, jamais garantie, si ce n’est par l’observance diligente de l’ordre divinement établi. »
Le Saint-Esprit, protagoniste de la paix dans les premières communautés chrétiennes
Dans les premières communautés chrétiennes, la question du salut des frères et sœurs issus des nations se posait, conditionnée par leur circoncision. Sans elle, le salut leur était impossible. Ces premières communautés chrétiennes (Actes 15, 1-2, 22-29) nous offrent un exemple de gestion et de résolution des conflits en vue d'une coexistence pacifique. Paul et Barnabé s'efforcèrent de résoudre le problème de l'enseignement du salut, source de confrontations et de débats passionnés au sein de la communauté. Ils suivirent la démarche suivante : identifier le problème, en discuter avec la communauté, consulter des sages capables de faciliter sa résolution, prendre une décision en tenant compte des enseignements du Consolateur, du Paraclet et du Saint-Esprit, et communiquer aux fidèles la marche à suivre. En cette Année jubilaire d'espérance, nous espérons que le Saint-Esprit nous aidera à vivre en paix dans nos familles et nos communautés. Que le même Esprit inspire les dirigeants de ce monde à être des « pèlerins de l’espérance », à trouver des solutions à tous les conflits armés (ou non) qui heurtent l’image de Dieu, qui est l’homme et la femme. Que le Consolateur nous aide à nous souvenir de Dieu et nous enseigne à l’aimer, à être des artisans de la paix que Jésus-Christ nous donne et à toujours vivre dans la joie.
Le salut comme don gratuit de Jésus-Christ
Le salut n'est pas conditionné par la circoncision ni par d'autres règles particulières. Il est intégral : humain et spirituel, corps et âme. Il est le don de Jésus-Christ, l'Agneau de Dieu, Dieu avec nous (Apocalypse 21.10-14, 22-23). Pour une coexistence harmonieuse et une paix durable, nous devons aimer Dieu, nos frères et sœurs, les respecter comme des êtres humains, créés à l'image de Dieu, nous écouter les uns les autres et vivre selon la volonté de Dieu. J'espère que cela nous aidera dans nos relations interpersonnelles et, en particulier, dans les relations entre les nations et les peuples. Jésus, accorde-nous la vraie paix que toi seul peux donner au monde ! (Jean 14.23-29)
Dans l’attente du Saint-Esprit, Marie, Reine de la Paix, saint Philippe Néri, saint Augustin de Cantorbéry et saint Paul VI, priez pour nous, pour la paix dans le monde, en RDC, en Ukraine, à Gaza et dans de nombreux autres coins du monde où subsistent des foyers de guerre inconnus ou oubliés.
West Valley City, le 25 mai 2025
CINQUIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
« Maintenant je fais toutes choses nouvelles » : Espoir et amour
Chers frères et sœurs,
En ce cinquième dimanche de Pâques, nous nous réjouissons d'avoir le pape Léon XIV comme « Vicaire du Christ » sur terre. Nous avons aussi la joie de vivre le printemps : les arbres sont en fleurs, les jardins sont magnifiques, le temps est splendide. En ce moment, tout renaît, tout est beau. Jésus renouvelle toutes choses : les communautés chrétiennes, les paroisses, les diocèses, votre famille, votre relation avec Dieu, l'amour qui nous unit. Sommes-nous prêts à collaborer à cette œuvre de Dieu, du Christ ? Comment renouveler votre vie, votre mariage, votre vie spirituelle ? Comment Jésus-Christ peut-il transformer votre vie, votre famille ?
«Voici, je fais toutes choses nouvelles.»
Dieu, dans son amour, a tout créé. Lorsqu'il eut achevé son œuvre, il vit que tout était très bon. « Dieu regarda tout ce qu'il avait fait et le trouva très bon » (Gn 1, 31). Jésus, le Fils de Dieu, poursuit l'œuvre de son Père, renouvelant toutes choses (Ap 21, 5). Il a le pouvoir d'agir ainsi dans votre vie personnelle, dans votre famille, et pourquoi pas dans notre famille de saints Pierre et Paul ? À lui soient l'honneur, la gloire et la puissance ! En cette année jubilaire, entrons dans cette espérance, cette joie et ce bonheur que le Christ nous offre. Avec lui, tout est possible (Mt 19, 26), « rien n'est impossible » (Lc 1, 37).
Paul et Barnabé : Le renouveau des communautés
Paul et Barnabé ont mené un apostolat missionnaire très fructueux en allant à la rencontre des païens et en encourageant les disciples de Jésus à persévérer dans leur foi (Actes 14, 21b-27). Animés par l'Esprit Saint, ils ont bâti des communautés fortes et dynamiques, chacune dirigée par un responsable. Un autre point important que je souhaite aborder avec vous est la responsabilité de notre apostolat auprès du peuple de Dieu, en partageant les fruits de la mission avec la communauté ecclésiale de base. C'est aussi une manière d'évaluer la pastorale, la mission et tout ce que la communauté vit, fait et expérimente. Un exemple pastoral et missionnaire à suivre pour nos groupes, nos équipes paroissiales et nos communautés paroissiales et diocésaines. Savoir discerner les signes des temps et de la situation, prier et jeûner, avoir confiance en Dieu et persévérer dans la foi, rendre des comptes à la communauté pour tout ce que nous faisons et évaluer la pastorale ou le projet d'évangélisation sont autant d'éléments essentiels pour construire et renouveler les communautés.
L’amour au cœur de tout : Aimer comme Jésus nous aime
Les communautés renouvelées par la puissance de la résurrection sont des communautés dynamiques. L’amour est au cœur de tout. C’est par l’amour et par la manière dont nous nous aimons les uns les autres que l’on reconnaîtra que nous sommes de véritables disciples de Jésus (Jn 13, 34-35). Jésus-Christ est le modèle de cet amour : « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » Il est toujours avec nous. C’est lui qui renouvelle votre apostolat, votre mission, votre mariage, la vie de vos enfants, notre paroisse, mon ministère sacerdotal, notre communauté et notre Église locale à Salt Lake City. Sans cet amour, cette « spiritualité de communion », tous nos projets pastoraux seraient vains, comme l’a dit saint Jean-Paul II au début du nouveau millénaire (Novo Millennio Ineunte, n° 43-45).
Sainte Marie, première disciple de Jésus, saints Bernardin de Sienne, Christophe Magellan et Rita, priez pour nous et aidez-nous à faire de notre ville, de notre Église et de notre humanité un nouveau ciel, une nouvelle terre, la nouvelle Jérusalem pleine d'amour et d'espérance.
West Valley City, le 18 mai 2025
QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
Jésus-Christ, le Bon Berger pour tous
Chers frères et sœurs,
En ce quatrième dimanche de Pâques, l'Église nous offre l'image de Jésus-Christ, le Bon Berger. Il est pour tous, sans distinction. Il donne sa vie pour ses brebis, et elles l'écoutent, le connaissent et le suivent. En est-il de même pour nous, les brebis d'aujourd'hui ? Écoutons-nous la voix du Bon Berger ou celles qui nous assaillent quotidiennement dans les journaux, à la télévision, sur les réseaux sociaux et dans les publicités ? Le connaissons-nous et sommes-nous prêts à le suivre ? Sommes-nous des missionnaires à l'exemple de Paul et Barnabé ?
Ce dimanche également, nous célébrons la Journée mondiale de prière pour les vocations et la Fête des Mères. En cette période de crise des vocations, nos familles et nos communautés prient-elles pour les vocations ? Comment apprécions-nous le don de nos mères ? Sont-elles prêtes à évangéliser comme Paul et Barnabé ? Suivent-elles l’exemple du Bon Pasteur dans leur mission de mères ?
Des missionnaires courageux, ouverts, non jaloux.
Aujourd’hui plus que jamais, l’Église a besoin de missionnaires courageux, ouverts à la grâce de Dieu, guidés par l’Esprit Saint et accueillants. Paul et Barnabé, d’Antioche de Pisidie à Iconium, ont proclamé la Parole de Dieu. Aux Juifs et aux convertis, ils les exhortaient à demeurer fidèles à la grâce de Dieu (Actes 13, 14.43-52). Face au rejet de la Parole de Dieu par les Juifs et à leur jalousie, ces deux missionnaires ont poursuivi leur mission jusqu’à Iconium. Les païens qui ont accueilli cette Parole de Dieu sont devenus des disciples remplis de joie et de l’Esprit Saint. Voilà un exemple à suivre pour nous, missionnaires d’aujourd’hui. La Parole de Dieu doit parvenir aux quatre coins du monde.
Berger de tous : nation, race, peuple et langue.
Dans la deuxième lecture (Apocalypse 7, 9.14b-17), saint Jean nous offre l’image du Bon Berger, l’Agneau qui siège au centre du trône. La foule immense qui l’entoure représente toute l’humanité : nations, races, peuples et langues. Ce sont ceux qui ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau et les ont blanchis. Ce Bon Berger prend soin d’eux. Il existe entre lui et ces sauvés une profonde intimité et une communion intime. Il les conduit « aux sources d’eau vive » et essuie « toute larme de leurs yeux ».
Un berger qui donne sa vie pour ses brebis : pour écouter, connaître et suivre.
Jésus-Christ, le Bon Pasteur, affirme son union avec son Père (Jn 10, 27-30). Nous sommes invités à être un avec le Christ. Une profonde communion entre lui et nous est essentielle. Écoutons sa voix, celle qui nous aide à vivre en paix avec les autres, à choisir le bon chemin et qui nous donne la vie éternelle, c’est-à-dire la vie divine. Le Bon Pasteur connaît chacun de nous par son nom, nous aime et nous guide sur le bon chemin. Seigneur Jésus, aide-nous à te connaître et à t’aimer jusqu’à la fin de notre vie ! Aujourd’hui plus que jamais, à l’écoute de la voix du Bon Pasteur, en le connaissant et en l’aimant, suivons-le. Seigneur, aide-nous à demeurer unis à toi et à te suivre où que tu ailles ! En cette Journée mondiale de prière pour les vocations, Jésus, Bon Pasteur, prie pour nous afin que les jeunes de notre paroisse découvrent la beauté et la joie d’être prêtre, religieux ou diacre au service des autres et de nos communautés.
Loué soit le Seigneur Dieu pour le don de nos mères ! En ce jour de leur fête, recevez nos meilleurs vœux de sainteté, de paix, de santé et de prospérité. Merci d'être de bons pasteurs qui nous aiment, qui nous ont appris à marcher, à aimer, à prier, à aider les autres et à suivre Jésus.
Saints Matthias, Pancrace et Isidore, priez pour nous afin que nous écoutions la voix du Bon Pasteur, que nous l’aimions et que nous le suivions. Que tous ceux qui prennent soin de votre peuple (dirigeants des nations, responsables d’Églises et de communautés) suivent l’exemple du Christ, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour ses brebis.
West Valley City, le 11 mai 2025
TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
Être témoin de la résurrection du Christ et pêcheur d'hommes
Chers frères et sœurs,
En ce troisième dimanche de Pâques, la Parole de Dieu nous exhorte à être d'authentiques témoins de la résurrection du Christ, des pêcheurs d'hommes, et à nous joindre à ceux qui affirment : « À celui qui siège sur le trône et à l'Agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. » Comment pouvons-nous être d'authentiques témoins de la résurrection du Christ ? Comment pouvons-nous être des pêcheurs d'hommes aujourd'hui ?
Être des témoins authentiques de la résurrection du Christ
Les Apôtres, en particulier Pierre dans la première lecture (Actes 5, 27b-32.40b-41) et Jean dans la seconde (Ap 5, 11-14), affirment avec courage et conviction que Jésus est ressuscité et qu’il est « digne, lui qui a été immolé, de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange ». Il convient également de noter que Simon Pierre, Thomas, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples ont expérimenté la puissance du Ressuscité dans leur travail quotidien. Aujourd’hui, nous aussi, pèlerins de l’espérance des saints Pierre et Paul, sommes invités à suivre l’exemple de ces frères des premières communautés chrétiennes. À l’exemple de Pierre, suivons Jésus-Christ et prenons soin de ses agneaux, de ses brebis, en vivant pleinement notre foi et en croyant au Christ ressuscité.
Être pêcheurs d'hommes
Les disciples du Christ font l'expérience de la pêche sans et avec lui (Jn 21, 1-19). De leur propre initiative, ils pêchent toute la nuit sans rien prendre. Aux paroles du Ressuscité, ils prennent 153 gros poissons. Être pêcheurs d'hommes, c'est rejoindre l'équipe d'hommes et de femmes qui redonnent vie et espoir à autrui, qui aident les autres à sortir de leur isolement, à respirer le souffle nouveau du Christ, à avoir confiance en le Christ ressuscité et à vivre les effets de Pâques dans leur vie quotidienne (mariage, famille, travail, communauté paroissiale, sacerdoce, jeunesse).
Le pêcheur d’hommes œuvre pour l’unité dans la diversité. Malgré les 153 gros poissons, « le filet ne s’est pas déchiré ». Nous sommes appelés à bâtir l’Église dans l’unité, sans divisions, sans discrimination ni racisme. Nous prions pour que les cardinaux élisent le successeur du pape François. Qu’il soit le « Bon Pasteur » selon le Sacré-Cœur de Jésus et qu’il œuvre pour la catholicité de l’Église et pour son unité dans la diversité.
Saints Jean d'Avila et Damien de Veuster, priez pour nous afin que nous soyons d'authentiques témoins de la Résurrection du Christ, de courageux pêcheurs d'hommes, aimant le Christ, passionnés pour l'Évangile, la mission et le salut intégral du Peuple de Dieu.
West Valley City, le 4 mai 2025
DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
La divine miséricorde de Dieu, les difficultés et les obscurités de la foi
Chers frères et sœurs,
« Rendez grâce à l’Éternel, car il est bon ; sa bonté, sa miséricorde sont éternelles » (Psaume 118, 2-4, 13-15, 22-24). La miséricorde de Dieu est grande envers nous ! Le Christ est ressuscité ; il est parmi nous. Il est présent dans notre famille de saint Pierre et saint Paul. Sa résurrection est le fondement de toute la vie des communautés chrétiennes et catholiques. Elle est, en effet, la base de notre famille ici, à West Valley. Nous sommes l’Église qui célèbre sa victoire sur la mort et le mal (Apocalypse 1, 9-11a, 12-13, 17-19). Sommes-nous miséricordieux comme Dieu l’est envers nous ? La résurrection du Christ est-elle véritablement le fondement de la vie de notre communauté paroissiale ? Quelles sont nos difficultés à croire que Jésus est réellement ressuscité ? Comment la Bible peut-elle nous aider ?
La miséricorde de Dieu : pardon, signes et miracles
Nos communautés paroissiales et diocésaines doivent prendre pour exemple celui des Actes 5, 12-16 : l’action apostolique s’accompagne de signes et de miracles, d’une communion fraternelle dans la prière et dans la vie, et de la force du témoignage et de l’exemple. La foi en la résurrection du Christ rend ces miracles possibles dans la vie des apôtres, et pourquoi pas dans la nôtre.
Merci, Seigneur Jésus-Christ, pour les dons de paix et du Saint-Esprit accordés à tes Apôtres, et pour le pouvoir de pardonner les péchés. Dans le sacrement de Pénitence et de Réconciliation, tu nous offres ta grande miséricorde, une nouvelle occasion de revenir à Dieu. Merci également à sainte Faustine Kowalska, et aux papes saint Jean-Paul II (Dives in Misericordia, 30 novembre 1980) et saint François (Misericordia et misera, 20 novembre 2016 et Dilexit Nos, 24 novembre 2024), qui nous ont aidés à comprendre et à vivre la miséricorde de Dieu.
Croire : difficultés, obscurités et profession de foi
La foi est un long cheminement de croissance, jalonné de crises, d'obscurités et de doutes, qui aboutit à la profession de foi authentique en Jésus-Christ : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Thomas nous en donne l'exemple (Jn 20, 19-31), à nous et à nos communautés. La rencontre avec le Ressuscité transforme notre vie personnelle, notre mariage et notre famille. Que l'Esprit Saint nous accompagne dans cette croissance de la foi.
Mes frères et sœurs, la Parole de Dieu, la prière et la méditation peuvent nous aider à recevoir la foi, à l'approfondir et à la professer sans crainte et avec conviction. Jésus-Christ, mes frères et sœurs, fortifie notre foi.
Saints Pierre Chanel, Louis Grignion de Montfort, Catherine de Sienne, Pie V, Joseph Œuvre, Athanase, Philippe et Jacques, priez pour nous et aidez-nous à célébrer le triomphe du Christ sur la mort et le mal, et à professer publiquement notre foi.
Bon voyage pascal !
West Valley City, le 27 avril 2025
LA RÉSURRECTION DU SEIGNEUR
Passion, mort et résurrection du Christ : racine de notre existence, de notre foi et de notre mission
Chers frères et sœurs,
« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. Cela est accompli par le Seigneur ; c’est admirable à nos yeux… Voici le jour que le Seigneur a fait ; réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse ! » Que Pâques soit pour nous un jour de joie et de fête. Christ est ressuscité, Alléluia ! Après quarante jours de prière, de jeûne et de charité, nous célébrons le jour de notre salut, la mère de toutes les fêtes. Qui annonce cette Bonne Nouvelle ? Quel est le contenu de ce message ? Quel était le style d’évangélisation de Pierre et comment peut-il nous être utile aujourd’hui ? Sommes-nous ressuscités avec le Christ ? En tant que pèlerins de l’espérance, que faisons-nous de la vie nouvelle reçue par le baptême ?
Une femme, premier témoin de la résurrection de Jésus-Christ
Dans l'Évangile de saint Jean (Jn 20, 1-9), la femme est mise à l'honneur, elle occupe la première place. C'est bien une femme, Marie-Madeleine, qui va annoncer à Simon-Pierre que le tombeau était vide ! Devons-nous la croire ? Assurément, car Pierre et le « disciple que Jésus aimait » ont confirmé cette nouvelle en arrivant au tombeau : « il a vu, et il a cru ». Le Christ est ressuscité, Alléluia ! « …Il vit là les linges funéraires, et le suaire qui avait recouvert sa tête, non pas avec les linges funéraires, mais roulé à part… », à la vue de tout cela, on ne croirait pas à la résurrection du Christ. Il aurait fallu ouvrir les yeux de la foi pour voir et croire. « Oui, le Christ, mon espérance, est ressuscité. »
La foi améliore la vie du pèlerin de l'espoir
La foi est une dimension essentielle de notre vie de chrétiens et de disciples du Christ. Sans la Résurrection du Christ, notre foi serait vaine, affirme saint Paul (1 Co 15, 14). Ainsi, les fondements de notre foi chrétienne sont la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Saint Pierre (Ac 10, 34a.37-43) et saint Paul (Col 3, 1-4) affirment que notre existence, notre vie, a été entièrement transformée par ces deux éléments. Par le baptême, nous sommes ressuscités avec le Christ et nous devons « rechercher les choses d’en haut » : l’amour, la miséricorde, la paix, la justice, etc. Telle est la mission du pèlerin d’espérance que nous sommes.
La mission du pèlerin de l'espoir
Enfin, il nous faut sortir, quitter le tombeau et nous diriger vers la Galilée. Nous devons suivre l'exemple de Pierre qui arrive à Césarée et fait une première annonce kérygmatique : le même Jésus-Christ qui a été mis à mort sur la Croix, Dieu l'a ressuscité, il est vivant. Désormais, notre mission est d'évangéliser le peuple de Dieu ici, à West Valley City. Quel style d'évangélisation ? Le cardinal Gianfranco Ravasi propose celui de Pierre, qui me paraît excellent : « se fonder sur les faits, les attentes des populations, les bénéficiaires concrets ; comparer ces attentes avec le contenu de l'Évangile, annonce de paix, de libération, de justice qui est salut, don de Dieu pour tous les hommes. » Le pèlerin de l'espérance a pour mission d'être un homme, une femme d'espérance, d'annoncer avec joie, conviction et sans crainte que Jésus-Christ est vivant.
Seigneur Jésus-Christ, augmente notre foi afin que nous soyons de vrais témoins de ta Résurrection, pèlerins de l'espérance. Saint Joseph, priez pour nous.
JOYEUX PÂQUES.
West Valley City, le 20 avril 2025
DIMANCHE DES RAMEAUX DE LA PASSION DU SEIGNEUR
Mystérieuse fécondité de la douleur et de la mort… Le message de Dieu aux désemparés
Chers frères et sœurs,
Nous voici arrivés au dimanche des Rameaux, l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Loué soit le Seigneur ! Nos frères et sœurs du programme OICA/OCIA ont achevé leur scrutin, reçu le Credo et récité le Notre Père. Notre Famille des Saints Pierre et Paul, forte de tout le cheminement spirituel et humain de ce Carême, a été préparée par les messes, l'abstinence, la charité, le Chemin de Croix, les différents temps de formation, la retraite diocésaine et paroissiale, ainsi que les autres retraites (fiancés, jeunes et jeunes adultes, mariages). Notre Famille des Saints Pierre et Paul est réconciliée avec Dieu et entre frères et sœurs. Nous sommes prêts à entamer la Semaine Sainte pour célébrer avec foi le Triduum pascal et enfin, dans la joie, Pâques, la Résurrection du Christ.
En ce dimanche, nous faisons l'expérience de la « fécondité mystérieuse de la douleur et de la mort ». C'est le message de Dieu au monde, aux découragés et à tous ceux qui souffrent : en Ukraine, au Nicaragua, au Pérou, en Équateur, au Venezuela, en Colombie, au Honduras, au Guatemala, au Salvador, au Mexique, en Argentine, au Brésil, en République démocratique du Congo, en Turquie, en Syrie et, dans notre pays, les États-Unis d'Amérique. Nous pensons tout particulièrement aux missionnaires : les malades, les enfants, les laïcs, les religieux, les diacres, les prêtres, les évêques, etc. Le Serviteur souffrant du livre du prophète Isaïe (Is 50, 4-7) représente tous ces êtres souffrants. Fortifiés par l'Eucharistie, source de miséricorde, nous avons la mission et le devoir d'accomplir nos promesses baptismales de prophètes, de rois et de prêtres. En tant que sacerdoce communautaire, nous devons prier pour ceux qui souffrent, pour les aider. Dieu est toujours à nos côtés.
Saint Paul (Ph 2, 6-11) et l'Évangile selon Luc (Lc 22, 14-23, 56) nous parlent du Christ comme du véritable Serviteur souffrant. Fils de Dieu, Dieu lui-même, il s'est fait homme comme nous (sans péché), pour souffrir et mourir sur la Croix afin de nous sauver, pour nous donner la vie ! Nous pouvons alors comprendre la fécondité de la douleur et de la mort !
Mes frères et sœurs, demeurons fidèles à Dieu, au Christ et à son Église, fidèles à nos engagements : époux, prêtres, religieux et simples disciples missionnaires du Christ. À genoux, adorons le Seigneur et proclamons par nos paroles et par nos actes que « Jésus est Seigneur », mon Seigneur et mon Dieu.
J'invite toutes les familles de la paroisse Saints Pierre et Paul à célébrer avec foi, dévotion et joie le Jeudi Saint, le Vendredi Saint, la Vigile pascale et Pâques de la Résurrection.
Joyeuses Pâques à tous !
West Valley City, le 13 avril 2025
CINQUIÈME DIMANCHE DE CARÊME
La joie de se souvenir du Dieu miséricordieux qui ouvre nos cœurs à l'espérance de Pâques
Chers frères et sœurs,
À la fin du Carême, le cinquième dimanche nous prépare déjà à ce que nous vivrons la semaine suivante : le souvenir de la libération, les merveilles de Dieu, la vie nouvelle en Christ et l’amour infini de Dieu. Vous souvenez-vous des merveilles de Dieu dans votre vie, votre mariage, votre travail, notre paroisse Saints Pierre et Paul ? Savez-vous que Dieu est et sera toujours le Maître de l’Histoire ? La rencontre avec Jésus-Christ a-t-elle transformé votre vie ? Êtes-vous prêt à tout abandonner pour l’imiter ? Êtes-vous fidèle à l’Alliance faite avec Dieu le jour de votre baptême ? Êtes-vous miséricordieux envers vos frères et sœurs ? Hainez-vous et rejetez-vous les femmes, ou suivez-vous l’attitude nouvelle de Jésus-Christ à leur égard ?
La joie de se souvenir du Dieu miséricordieux et d'ouvrir les yeux à l'espérance. Le Dieu que Jésus-Christ nous a révélé dimanche dernier invite Israël à reconnaître ses hauts faits passés (l'Alliance, la traversée de la mer Rouge, le retour à Jérusalem après la déportation de Babylone, la libération), mais en gardant les yeux tournés vers l'espérance d'un avenir meilleur (Ésaïe 43, 16-21). Le peuple se souvient des œuvres de Dieu avec des cris de joie (Psaume 126, 1-2, 2-3, 4-5, 6), car il « fait quelque chose de nouveau » (une semence nouvelle), un monde nouveau, une vie nouvelle. Ce que Dieu a fait dans le passé, il le fera aussi pour nous aujourd'hui, et il continuera d'agir de la même manière demain. Il est et demeure le Maître de l'histoire, du passé, du présent et de l'avenir. Il libérera les captifs, les esclaves et la « Babylone » d'aujourd'hui. Jésus poursuit cette œuvre par nos mains, par nos communautés.
Jésus valorise et réhabilite l'homme et la femme : aimez la personne, non le péché. Saint Paul (Philippiens 3, 8-14) et la femme de l'Évangile de Jean (Jean 8, 1-11) font l'expérience de la miséricorde de Dieu. Paul rencontre Jésus, qui transforme sa vie. Il l'aime et partage sa vie avec lui. Il dit : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20). Le but, la seule chose qui compte pour lui, c'est le Christ ; tout le reste (les biens matériels, la Loi, la circoncision) est à ses yeux sans importance. Fort de cette conviction, Paul poursuit son chemin jusqu'à sa mort à Rome. Ce qui compte pour lui, c'est la foi en Christ, la puissance de sa résurrection et la vie unie à lui. Quant à la femme adultère, humiliée, pécheresse et triste, elle aussi rencontre Jésus. Il lui rend sa valeur et sa dignité de femme. Elle fait l'expérience de la miséricorde divine, de l'amour infini de Dieu, et elle est sauvée. Dieu a envoyé son Fils pour nous donner une vie nouvelle, et non pour nous condamner.
Saints Jean-Baptiste de La Salle et Stanislas, priez pour nous afin que nous cheminions ensemble vers les fêtes de Pâques, emplis de joie et de reconnaissance envers notre Libérateur. Puissions-nous être miséricordieux envers les autres comme Dieu l'est envers nous. Que la résurrection de Jésus soit notre joie, notre force et notre espérance.
West Valley City, le 6 avril 2025
QUATRIÈME DIMANCHE DE CARÊME
Le Père Prodigue : Dieu nous aime tous, et nous aimons-nous les uns les autres ?
Chers frères et sœurs,
L'antienne d'entrée de ce quatrième dimanche de Carême, également appelé « dimanche de Laetare », commence par ces mots : « Réjouis-toi, Jérusalem, et toi qui l'aimes ! Soyez dans l'allégresse, toi qui étais dans le deuil ; exultez et trouvez la paix auprès de son sein consolateur. » La joie remplit nos cœurs aujourd'hui, car dans quelques jours nous célébrerons Pâques, la joie de nos catéchumènes qui recevront leurs sacrements, et la joie de notre communauté qui, après Pâques, entamera l'expérience des Petites Communautés Fraternelles (PCF) pour partager la Parole de Dieu.
Au cœur de notre pèlerinage de Carême, Jésus nous révèle une fois encore le vrai visage du Père qui nous aime profondément et qui est prêt à prendre le risque de nous donner tout ce dont nous avons besoin. Il est le premier à venir à notre rencontre lorsque nous sommes perdus, tristes ou en colère, pour célébrer la fête avec lui ! Parmi nous, enfants de Dieu, sommes-nous prêts à « entrer dans la joie du Père » lorsqu'un frère ou une sœur égaré(e) revient à la famille ? Comment résolvons-nous nos problèmes en famille : parents et enfants, papa et maman, fils ou fille avec un autre enfant ? Quelle est la véritable image de Dieu le Père que son Fils Jésus nous révèle ? En ce temps de Carême, avez-vous entamé votre transition vers une vie nouvelle, une métanoïa, une vie de maturité et de responsabilité ? Quelle relation Jésus entretenait-il avec les pécheurs ?
Dans toutes les familles humaines, les problèmes ne manquent jamais. La question est de savoir comment trouver des solutions pour la paix afin de vivre ensemble dans la joie, comme des frères et sœurs. Le Carême est ce temps de vivre ensemble en harmonie, à l'exemple du Père prodigue.
Le vrai visage du Père révélé par Jésus. Ce dimanche encore, Jésus nous révèle la véritable image du Père. Il efface « l’opprobre de l’Égypte » (Jos 5, 9a.10-12). Il entend toujours les cris de ses enfants, que nous sommes, et répond immédiatement à nos besoins. Par le baptême et le sang de son Fils bien-aimé, il fait de nous des créatures nouvelles (2 Co 5, 17-21). Ce Père bon, tendre et miséricordieux (Lc 15, 1-3.11-32) efface nos péchés et n’est pas responsable de nos fautes ni de nos erreurs. Il est solidaire de tous : païens, juifs, convertis, blancs, noirs ou jaunes ! Il se réjouit lorsque nous revenons à lui, lorsque nous prenons la ferme décision de nous tourner vers lui. Il aime ses fils, c’est-à-dire qu’il nous aime tous sans distinction de couleur, de classe, de statut social ou autre. « Dieu notre Père » respecte nos libertés et nos choix, même les plus radicaux. Ce qu'il désire, c'est notre conversion, le changement de notre cœur et une vie de joie. Nous devons, nous aussi, imiter ce Père. Le Carême est un temps pour connaître le vrai visage du Père et pour l'imiter.
Rendons grâce pour toute l'œuvre de Dieu et pour tous nos engagements. Pour toutes ces œuvres de ce Père bon, aimant et miséricordieux, nous, pèlerins de l'espérance, devons toujours nous souvenir de Dieu notre Père, de Jésus notre Sauveur et du Saint-Esprit notre Consolateur. Par nos paroles, nos actes, nos chants et nos danses, nous devons bénir, louer et glorifier le Seigneur en tout temps (Psaume 34, 2-3, 4-5, 6-7). En bref, « entrons dans la joie du Père ». Nous ne devons pas considérer notre relation avec le Père comme une question de comptabilité, de calcul ou d'intérêt personnel. Elle doit être fondée sur un amour inconditionnel, sur la conscience de nos limites et sur la recherche de son aide, de son salut. En tant que fils et filles de Dieu, nous devons nous aimer les uns les autres et ne jamais nous considérer supérieurs aux autres, à l'exemple du second fils de l'Évangile. Pèlerins de l'espérance, « créatures nouvelles », nous devons nous réconcilier avec Dieu et avec nos frères et sœurs. Nous ignorons si le fils aîné était entré dans la salle du banquet ! Nous sommes donc « ambassadeurs du Christ », de paix et de réconciliation.
Saints François de Paul, Isidore et Vincent Ferrier, priez pour nous afin que nous aimions les autres comme Dieu nous aime et que nous nous réjouissions du pardon et de la réconciliation, à l’exemple de Dieu.
West Valley City, le 30 mars 2025
TROISIÈME DIMANCHE DE CARÊME
J'ai été témoin de la souffrance de mon peuple : Dieu nous aime et nous libère.
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, nous avons parlé du Pèlerin de l'Espérance, fidèle à l'Alliance et envoyé pour transformer le monde. En ce troisième dimanche de Carême, nous parlerons de la révélation de l'identité du Dieu de la vie et de l'attitude du Pèlerin de l'Espérance face au choix qu'il doit faire durant son pèlerinage sur terre. Connaissez-vous le Dieu vivant ? Connaissez-vous son nom ? Savez-vous qu'il est tout près de vous, qu'il vous connaît, qu'il vous aime et qu'il vous libère ? En tant que Pèlerin de l'Espérance, êtes-vous prêt à renoncer au mal et à toute forme d'esclavage ? Dans ce monde de « coexistence des différences », comment apprendre à vivre humblement ?
Dans ce monde où coexistent les différences, nous sommes invités à nous connaître nous-mêmes, à connaître les autres et à vivre humblement ensemble. Tout au long de ce cheminement, nous sommes aussi appelés à connaître le fondement de notre foi : Dieu nous aime et nous libère du mal, de l’esclavage du péché.
L'identité de Dieu : Bonté et Miséricorde – Dans le buisson ardent (la rencontre avec Dieu) (Exode 3, 1-8a, 13-15), Dieu révèle son nom et nous découvrons qu'il nous aime et prend soin de nous. Son nom est : « Je suis celui qui suis… Je suis… l'Éternel. » Six verbes expriment bien cette révélation : voir, entendre, savoir, descendre, secourir et conduire hors de. Le Dieu lointain et saint s'approche des êtres humains, voit leur misère, entend leurs cris, connaît leurs souffrances, descend pour les libérer et les conduit vers une terre nouvelle (le lait et le miel). Il défend les droits des opprimés (Psaume 103, 1-2, 3-4, 6-7, 8, 11) et est fidèle à son Alliance. Il est bonté et miséricorde (Luc 13, 1-9). Jésus prend le temps de nous exhorter à revenir à Dieu, à porter en abondance des fruits d'amour, de miséricorde, de patience, de justice et de fidélité. Le Carême est un temps pour redécouvrir la véritable image de Dieu (patient et miséricordieux), pour être patient et miséricordieux envers les autres. C'est un temps pour voir la misère ou la pauvreté d'autrui, pour leur venir en aide et pour collaborer à l'œuvre de libération de Dieu.
L'attitude du pèlerin : Renoncement et confiance en Dieu – Face à ce Dieu bon, patient et miséricordieux, l'attitude de l'être humain vivant dans un monde en proie à une crise généralisée doit être le renoncement au péché, au mal (1 Corinthiens 10, 1-6, 10-12), aux idoles de bois ou de pierre, comme le dit le psalmiste, le jeûne selon la volonté de Dieu (Ésaïe 58, 6), la volonté de plaire à Dieu et le refus de retomber dans l'esclavage du passé. Dans les épreuves de la vie et du mariage, l'attitude du pèlerin de l'espérance est de faire entièrement confiance à Dieu, d'adorer le Roi des rois et de croire en sa divine miséricorde. Le Carême est un temps de conversion, de choix de Dieu, de bienfaisance, de prière et d'humilité (car nous sommes tous pécheurs). C'est un temps de retour à Dieu, de libération des opprimés, d'aide aux autres pour se libérer de l'esclavage.
Seigneur Jésus-Christ, priez pour nous afin que nous soyons de saints pèlerins de l'espérance, aimant Dieu et notre prochain.
West Valley City, le 23 mars 2025
DEUXIÈME DIMANCHE DE CARÊME
Pèlerins de l'Espérance : Fidèles à l'Alliance et prêts pour la Transfiguration du Monde
Chers frères et sœurs,
Après la première semaine, nous entamons la deuxième semaine de Carême. Pèlerins d'espérance, comme le dit le pape François, « cheminons ensemble dans l'espérance ». Nous sommes fidèles à l'Alliance que Dieu a conclue avec notre Père Abraham, et forts de la transfiguration de Jésus-Christ. Nous sommes appelés à transformer ce monde chaotique dans lequel nous vivons. Êtes-vous prêts à marcher avec Jésus ? Comment vivez-vous votre prière, votre jeûne et votre aumône ? Êtes-vous prêts à vivre le Chemin de Croix vendredi prochain, en communion avec les personnes, les familles, les couples et les nations qui souffrent ? Êtes-vous fidèles à l'Alliance ? Comment pouvez-vous, pendant ce temps de Carême et même après, être un acteur de transformation ou de transfiguration dans votre vie, votre famille, votre paroisse, votre diocèse, votre ville, votre région ou votre pays ?
La certitude que le Seigneur est avec nous. Pèlerins de l'espérance, nous cheminons ensemble vers Pâques. Aujourd'hui, Jésus, par sa transfiguration, manifeste sa gloire. Nous sommes convaincus d'une chose, et nous en sommes certains : le Seigneur est avec nous. Le psalmiste (Psaume 27, 1.7-8.8-9.13-14) le confirme : « L'Éternel est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je peur ? L'Éternel est le refuge de ma vie ; de qui aurais-je crainte ? » Dans la tristesse comme dans la joie, nous devons avoir confiance en Dieu. Ce langage de la foi ouvre la voie à l'espérance. « Je crois que je verrai la bonté de l'Éternel sur la terre des vivants. » « Attends l'Éternel avec courage ; sois fort, et attends l'Éternel. » Le Carême est un temps pour avoir confiance en Dieu, pour avoir la certitude qu'il est avec nous et pour rechercher sa présence.
Fidèles à l'Alliance, à l'image de notre « Père dans la foi », Abraham comprenait parfaitement ce que nous venons d'évoquer. Lors du rituel de l'Alliance entre Abraham et Dieu (Genèse 15, 5-12, 17-18), notre « Père dans la foi » découvre le vrai Dieu, lui fait confiance et respecte ses engagements. Il est resté fidèle à Dieu et a cru en sa parole. Sans poser de questions, il croit. Sa vie, ses projets, sa conduite sont en harmonie avec le plan de Dieu. À la fin de cette Alliance, Dieu donne à Abraham deux choses : une descendance (de sans enfant à père d'une multitude) et la terre. C'est un exemple de foi que nous, descendants d'Abraham, devons suivre. Le Carême est un temps pour demeurer fidèles à Dieu et à son Alliance.
Prêts pour la transfiguration du monde et pour manifester la gloire de Dieu. Dieu est avec nous (Emmanuel). Sa proximité n'a plus besoin d'être démontrée. Jésus-Christ est réellement présent en nous. Saint Paul (Philippiens 3, 17-4, 1), en larmes (en prison), nous invite à placer le Christ au centre de nos vies et non nos pratiques extérieures (la circoncision). Saint Luc (Luc 9, 28b-36) nous fait entendre la voix de Dieu qui nous demande d'écouter son Fils et de lui faire confiance. Par le baptême, nous sommes unis à celui qui est Prophète, Roi et Prêtre. Par sa transfiguration, il nous transforme et nous donne la force de descendre de la montagne pour transformer le monde chaotique et toutes ses réalités. Le Carême est le temps d'écouter Jésus-Christ et de transformer le monde selon le plan merveilleux de Dieu.
Saints Patrick, Cyrille de Jérusalem et Joseph, priez pour nous afin que nous restions fidèles à l’Alliance, à la Croix du Christ (passion, mort et résurrection), et que nous manifestions la gloire de la résurrection dans nos vies en attendant son glorieux retour.
West Valley City, le 16 mars 2025
PREMIER DIMANCHE DE CARÊME
Quarante jours de marche avec Jésus : écouter, discerner et rencontrer
Chers frères et sœurs,
Du mercredi des Cendres jusqu'à la messe de la Sainte Cène, nous observerons quarante jours de jeûne, de prière et d'aumône. Trois mots clés nous accompagneront durant cette période : écouter et se souvenir, discerner et professer notre foi, rencontrer Dieu et nous réfugier sous sa protection.
Écouter, se souvenir et offrir. Ce temps de Carême est un moment privilégié pour écouter Dieu qui parle à nos cœurs et un temps de recueillement. Prenez le temps d'écouter, de lire la Parole de Dieu, de la méditer, de la contempler et de la mettre en pratique chaque jour (Lectio Divina). Je vous invite, mes frères et sœurs, à faire cette Lectio Divina en famille, une fois par semaine. La Parole qui est dans votre bouche et dans votre cœur (Rm 10, 8-13) éveille en vous le désir de conversion, elle éveille la foi, le dialogue et la prière. Elle nous aide à nous souvenir de toutes les grâces de Dieu. Tout ce que nous sommes et possédons, tout appartient à Dieu. Nous devons lui présenter, lui offrir les prémices de notre travail, de nos récoltes (Dt 26, 4-10).
Discernement, profession de foi et engagement. Le Carême est un temps de discernement, de profession de foi et d'engagement envers autrui et la création. Dans ce monde chaotique, où se mêlent tant de voix contradictoires, il est urgent de nous exercer au discernement spirituel, de professer notre foi par un engagement total envers le bien, le beau, la justice et la paix. Blancs, noirs ou jaunes, nous avons un seul Seigneur, une seule foi et un seul baptême. De tout notre cœur, par nos paroles et nos actes, invoquons le nom de ce Seigneur. Œuvrons ensemble (unité dans la diversité). Nous avons quarante jours pour nous former à l'école de Jésus ! À la lumière de la Parole de Dieu, par le jeûne et la prière, nous pouvons entendre la voix de Dieu et comprendre son merveilleux dessein pour nous, notre famille de saints Pierre et Paul.
Rencontrez Dieu et demeurez sous son abri. Le Carême est le temps de la rencontre avec Dieu et avec nos frères et sœurs. En écoutant la Parole de Dieu, en discernant et en priant, nous faisons une rencontre personnelle avec Jésus et avec le Seigneur. Il est le Très-Haut, le Puissant, le Seigneur. Il est notre sécurité (Psaume 91, 1-2, 10-11, 12-13, 14-15), notre refuge. Il envoie ses anges pour nous protéger. Le Carême est le temps de demeurer sous son abri. Jésus, dans l'Évangile selon saint Luc (Lc 4, 1-13), nous en donne l'exemple. Pendant quarante jours, afin de ne pas succomber aux tentations de Satan (la faim, le pouvoir temporel et l'abandon de Dieu ou l'athéisme), Jésus se réfugie auprès de son Père, il place toute sa confiance en Lui et en sa Parole (il se réfère toujours aux textes bibliques pour répondre à Satan). Jésus est présent dans le Très Saint Sacrement et nous attend du lundi au vendredi, de 8h45 à 18h45 : « Venez et voyez… » (Jn 1, 45-46). Consacrons dix ou trente minutes à l’adoration du Roi des rois. Nous ne pouvons vivre que de pain, mais aussi de la Parole de Dieu. Vierge Marie, intercédez pour nous afin que nous ayons la force de vaincre Satan et de combattre le mal, de demeurer fidèles à Dieu et de professer notre foi sans crainte ni crainte.
West Valley City, le 9 mars 2025
HUITIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Le projet de Dieu : Le salut de toute l'humanité
Chers frères et sœurs,
En ce huitième dimanche du Temps Ordinaire, Dieu nous parle de son plan pour le salut de toute l'humanité. Il a un plan merveilleux pour nous, mais il ne nous sauve pas sans nous. Par son Fils Jésus-Christ, il s'est fait l'un des nôtres pour nous apporter le Salut, la vie nouvelle. Comment Dieu accomplit-il son plan ? Mes frères et sœurs, êtes-vous prêts à accueillir ce plan de Dieu ? Au sein de votre famille, au sein de notre communauté des Saints Pierre et Paul, comment vous comportez-vous ? Quel est votre regard sur les autres : les jugez-vous, voyez-vous leurs défauts ou les aidez-vous à grandir dans la foi, dans leur vie ? Quel est le rôle du Christ dans ce plan ?
Rendons grâce à Dieu – L’homme rend grâce à Dieu pour ses merveilles. Il chante son nom. Il proclame son amour et sa fidélité (Psaume 92, 2-3, 13-14, 15-16) à ceux qui ne le connaissent pas ou à ceux qui refusent son plan de salut. L’homme a confiance en l’amour gratuit, inépuisable et éternel de Dieu. Tout au long de l’histoire de l’humanité, malgré les aventures, les erreurs et les infidélités de l’homme, Dieu maintient son plan de salut. Quant à nous, à l’exemple des nouveaux baptisés au temps de Ben Sira le Sage (auteur du livre de Siracide ou de l’Ecclésiastique) (Sir 27, 4-7), suivons les préceptes moraux qu’il nous offre, puisons notre sagesse dans la Loi de Dieu et transmettons-la aux générations futures. Que nos paroles, notre langage et nos expressions sociales reflètent ce que nous sommes vraiment, les enfants de Dieu qui ont un bon cœur comme celui du Christ (Pape François, Delexit Nos [DN]).
Le Christ ressuscité : Victoire sur la mort et le péché – Le Christ, envoyé par son Père pour guérir et sauver les hommes, est présent dans nos vies et nos communautés. Il nous aime et accomplit le plan de son Père. Son grand cœur nous accueille tous. Le pape François affirme à juste titre : « Le Sacré-Cœur est le principe unificateur de toute réalité, car le Christ est le cœur du monde, et le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection est au centre de l’histoire, qui, grâce à lui, est une histoire de salut… Le Cœur du Christ, symbole de la source la plus profonde et la plus personnelle de son amour pour nous, est au cœur même de la prédication initiale de l’Évangile. Il est à l’origine de notre foi, comme la source qui rafraîchit et vivifie nos convictions chrétiennes » (DN 31 et 32). La victoire du Christ sur la mort et le péché est la victoire du projet de Dieu et la nôtre. Elle inaugure une humanité nouvelle, fondée sur l’amour, la fraternité, le pardon, la paix et la justice. « Mais grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. » (1 Corinthiens 15:54-58). Chacun de nous a la responsabilité d’accomplir le merveilleux plan de Dieu, en tout temps et en tout lieu.
Comportement fraternel au sein de la communauté (Lc 6, 39-45) – Le Christ ressuscité est vivant, il est parmi nous, il est notre espérance, notre vie, notre pain. Il nous a aimés et il nous a sauvés. Dans nos familles, nos paroisses et nos communautés diocésaines, nous qui sommes ressuscités avec le Christ et guéris de notre aveuglement par lui, regardons les autres comme il nous regarde. Aimons-les comme il nous aime, ne les jugeons pas, et encore moins ne cherchons pas leurs défauts. Mettons en pratique l’exhortation de saint Paul : « Soyez fermes, inébranlables, pleinement engagés dans l’œuvre du Seigneur, sachant que dans le Seigneur votre travail n’est pas vain. » Que ce temps de Carême soit pour nous l’occasion de fortifier nos liens fraternels par le jeûne, la prière et l’amour.
Saintes Katharine Drexel, Casimir, Perpétue, Félicité et Jean de Dieu, priez pour nous afin que nous soyons de vrais disciples transformés par Jésus, avec un bon cœur, comme des arbres plantés le long du fleuve qui produisent d'abondants fruits d'amour, de paix, de justice, de miséricorde et d'espérance.
West Valley City, le 2 mars 2025
SEPTIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Aimez vos ennemis : l'amour universel qui n'exclut personne
Chers frères et sœurs,
« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. » Ces paroles révèlent la nouveauté de l’Évangile de ce septième dimanche du Temps Ordinaire. Qui est votre ennemi ? Avez-vous des ennemis ? Que faites-vous de l’onction de Dieu que vous avez reçue ? Que signifie le pardon pour vous ? Est-ce oublier le passé ou est-ce un acte libérateur qui ouvre la voie à l’avenir ? Jésus-Christ nous invite à être miséricordieux comme Dieu notre Père est miséricordieux. L’êtes-vous aussi ? Êtes-vous prêt à pardonner comme Dieu vous pardonne ? Que faites-vous pour pouvoir pardonner à votre conjoint, votre fils ou votre fille, vos collègues, votre frère ou votre sœur, vos amis ? Qui sont vos ennemis ? Êtes-vous prêt à leur pardonner aujourd’hui ?
Dans toutes les cultures du monde, on nous exhorte à aimer et à aimer notre prochain. Presque toutes les religions prônent l'amour. Aimer et être aimé, c'est vivre heureux. En ce dimanche, Jésus nous propose un message nouveau : aimer nos ennemis, leur faire du bien, prier pour eux. Pour vivre pleinement ce message nouveau, cet enseignement radical de Jésus, je vous offre trois conseils que la Parole de Dieu m'inspire.
Reconnaissez la miséricorde et le pardon de Dieu et mettez-les en pratique. Notre Dieu est miséricordieux et il est Amour. Sa miséricorde est inépuisable. Le pardon est au cœur de son être (Ps 103, 1-2, 3-4, 8, 10, 12-13 ; Lc 6, 27-38). Les Israélites grandiront dans cette culture. Dans la première lecture (1 S 26, 2, 7-9, 12-13, 22-23), nous avons l'exemple du roi David qui n'ôte pas la vie à son ennemi Saül, le beau roi d'Israël (1040 av. J.-C.). Il nous enseigne ceci : il est possible d'être miséricordieux, de pardonner à ses ennemis et de leur souhaiter le meilleur. David, se trouvant face à l'obligation de tuer Saül, ne le fait pas. Car il respecte le plan de Dieu (le choix de Saül comme roi), la personne humaine à l'image de Dieu (l'onction de Dieu) et la vie. Le pardon s'entend ici comme le refus de la vengeance. Il ne s'agit pas d'oublier le passé, encore moins de l'effacer, mais au contraire de libérer la personne et de l'ouvrir à l'avenir, à un avenir radieux de paix et de fraternité. Pour les dirigeants de nations, les responsables politiques, les responsables communautaires, les leaders de mouvements sociaux ou religieux, et tous les autres, nous avons là un exemple à suivre pour nous aimer les uns les autres en bâtissant un monde d'amour, de paix, de justice, de vie et de fraternité.
Imitons Dieu pour devenir ses enfants. Dieu nous aime, il nous pardonne, nous guérit et nous donne la vie. À l’exemple du psalmiste qui chante avec joie, nous devons bénir le Seigneur, le louer et l’imiter. Faisons aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Lc 6, 27-38). Nous, chrétiens, catholiques, devons maîtriser notre violence, nos passions, nos impulsions et nous aimer les uns les autres. Pour devenir ses enfants, Dieu, par sa pédagogie, nous éduque, nous transforme et nous donne un cœur nouveau, un cœur de chair.
Foi et Amour. Saint Paul (1 Co 15, 45-49), parlant de la résurrection du Christ, parle aussi de la nôtre (celle de la chair). Cette question est une affaire de foi. Le Christ est ressuscité et il nous ressuscitera aussi (notre corps spirituel). En attendant, par la grâce de l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous sommes appelés, tout au long de notre vie, à lui ressembler, à aimer, à suivre le Christ (la vie) et non le premier homme, Adam (la mort). Saint Grégoire de Narek, priez pour nous afin que nous nous aimions les uns les autres sans exclure personne, même nos ennemis.
West Valley City, le 23 février 2025
SIXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
En route vers le vrai bonheur
Chers frères et sœurs,
Le sixième dimanche du Temps Ordinaire nous confronte au choix entre le bonheur et le malheur, Dieu et les idoles, la vie et la mort, la lumière et les ténèbres, la liberté et l'esclavage. Dieu peut-il nous abandonner à la tentation ? Peut-il nous maudire ? Est-il le bon conseiller ? Pouvons-nous lui faire confiance ? Devons-nous reconnaître en Jésus le véritable Messie ? Sur le chemin du bonheur, que devons-nous faire pour l'atteindre ? En pèlerins de l'espérance, devons-nous nous confier en Dieu ou en un être humain comme nous ? Devons-nous nous méfier de l'homme ou devons-nous œuvrer ensemble à l'édification du Royaume de Dieu ?
Aujourd'hui plus que jamais, les gens sont en quête du bonheur. Pour certains, il se trouve dans l'argent, l'alcool, les richesses. Pour d'autres, dans le sexe et les plaisirs. Pour d'autres encore, la recherche de Dieu et de son Royaume, la communion avec lui. N'est-ce pas là le vrai bonheur ? Mes frères et sœurs, où est le vôtre ? La Parole de Dieu, ce dimanche, nous offre trois clés.
Ayez confiance en l’Éternel et mettez votre espérance en lui. Dieu nous aime et ne peut nous maudire. Il désire notre bonheur et souhaite que nous soyons heureux (Ps 1, 1-2, 3, 4, 6). Par la bouche du prophète Jérémie (Jr 17, 5-8), il nous exhorte à ne pas choisir le malheur, à ne pas nous fier aux idoles ni à des alliances contraires à celle que nous avons conclue avec lui. Il nous encourage à ne pas nous éloigner de lui, à choisir de marcher avec lui, sur le chemin de la liberté (arbre planté près de l’eau, qui porte toujours du fruit).
Croire en la Résurrection de Jésus-Christ, nous dit saint Paul (1 Co 15, 12.16-20), est le pilier, le fondement de notre foi. C’est aussi la clé de notre bonheur : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés. » Ce bonheur commence dès ici-bas, lorsque nous « vivons avec lui », c’est-à-dire loin du péché, de Satan et de toutes ses manœuvres. Après cette vie, nous aurons la joie de vivre avec le Christ dans l’éternité. Alors, mes frères et sœurs, ne manquez pas cette occasion !
Le regard aimant de Dieu se pose sur nous. Les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont haïs, exclus, insultés, rejetés (Lc 6, 17.20-26) sont invités à tourner leur regard vers Dieu, leur unique force et leur unique espérance. Le regard bienveillant de Dieu est sur eux. Jésus-Christ, le premier à avoir connu ces situations, avait la certitude constante du regard de son Père. Il a vaincu le mal, les ténèbres et est devenu le défenseur de ces personnes en leur offrant la joie, la libération, la guérison et l'abondance. Dans l'Évangile selon saint Luc, Jésus parle de ce « renversement de situation ». On retrouve cette même réalité dans le Cantique des saints, le Magnificat.
Saints Pierre, Damien et Pierre l'Apôtre, priez pour nous afin que nous fassions le bon choix, reconnaissions Jésus comme le Messie et trouvions le vrai bonheur. Aidez-nous à toujours nous convertir, car parfois, dans la vie, nous agissons comme les riches de l'Évangile. Accompagnez-nous dans l'effort de nous soutenir mutuellement dans l'édification du Royaume, sans nous séparer de vous ni nous éloigner de vous. Ensemble, nous serons heureux.
West Valley City, le 16 février 2025
CINQUIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
L'appel de Dieu à servir la mission du Christ
Chers frères et sœurs,
En ce cinquième dimanche du Temps Ordinaire, le mot clé est l'appel de Dieu à servir la mission du Christ. Ce dimanche, l'Église célèbre la Journée mondiale du mariage. Comment répondez-vous à cet appel ? À l'instar du prophète Isaïe, de saint Paul et de saint Pierre, savez-vous ce que vous êtes, c'est-à-dire un pécheur ? La grâce de Dieu vous suffit-elle ? Savez-vous que Dieu vous aime d'un amour inconditionnel ? Que représentent pour vous la mort et la résurrection de Jésus-Christ ? Savez-vous que la mission de Jésus est aussi la vôtre, et celle de l'Église ? Êtes-vous prêts, forts de la Parole de Jésus, à prendre le large pour pêcher ? Êtes-vous prêts à prendre les risques que cela implique ? Rendez-vous grâce à Dieu pour son amour, sa miséricorde et sa bonté ?
Dieu prend l’initiative d’appeler les hommes et les femmes. À l’instar du psalmiste, je bénis Dieu de m’avoir appelé à servir son Fils et son Église. « Je te louerai, ô Éternel, de tout mon cœur, car tu as entendu les paroles de ma bouche ; devant les anges, je chanterai tes louanges ; je me prosternerai dans ton saint temple et je rendrai grâce à ton nom. » (Ps 137 (138) : 1-2a, 2bc-3, 4-5, 7c-8). Depuis le début de l’aventure missionnaire, c’est Dieu qui prend l’initiative d’appeler des hommes et des femmes à se mettre à son service et à celui de son peuple. Il est trois fois saint, c’est-à-dire différent de l’homme. Et pourtant, il est si proche de nous. C’est lui qui prend l’initiative de venir à nous. Quel honneur ! Dieu appelle le prophète Isaïe en vision. Jésus apparaît à Paul, qui devient alors l’apôtre des nations. Quant à Pierre, après le miracle, d'homme pécheur, il devient pêcheur d'hommes. Comment cela se produit-il ?
Il nous prépare à partir en mission. Quand Dieu appelle, il prépare ses serviteurs avant de les envoyer en mission. Isaïe reconnaît sa véritable nature : « Malheur à moi ! Je suis perdu !… Car je suis un homme aux lèvres impures. » Par l’intermédiaire des Séraphins, Dieu pardonne les péchés d’Isaïe, le purifie et il entre en relation avec Dieu (la sainteté). Paul prend conscience de sa vie avant sa rencontre avec le Christ. Par l’imposition des mains d’Ananias et la force du Saint-Esprit, il est prêt pour la mission. La grâce de Dieu lui suffit. Il en est de même pour nous aujourd’hui. Pierre prend conscience de sa pauvreté : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
Jésus le rassure en lui disant : « N’aie pas peur ». Mes frères et sœurs, en cette année du Jubilé, n’ayez aucune crainte et « Duc in Altum ».
L’attitude face à la mission. L’une de ces attitudes est la réponse positive à l’appel de Dieu. Il faut rappeler que la vocation est un choix personnel, fruit d’une réflexion mûrie et de la prière. Isaïe dit : « Me voici, dis-je ; envoie-moi ! » Paul accueille la grâce de Dieu et dit : « Malheur à moi si je ne la rends pas ! » (1 Corinthiens 9, 16). Quant à Pierre, il a confiance dans les paroles de Jésus-Christ et se met à sa disposition. Il quitte tout et prend le risque joyeux d’aller pêcher des hommes. Telle est la mission du Christ. Elle est la vôtre et celle de toute l’Église.
Le fondement même de cette mission réside dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ, qui est le salut pour tous. Jésus est vivant et toujours présent pour nous accompagner, guérir les malades (Journée mondiale des malades) et protéger les mariages (Journée mondiale du mariage).
Sainte Scholastique, Saint Cyrille et Sainte Méthode, priez pour nous afin que nous soyons de véritables pèlerins de l'espérance, d'authentiques missionnaires et des pêcheurs d'hommes.
West Valley City, le 9 février 2025
FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR
JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE
Enfant Jésus : Lumière des nations et gloire du peuple de Dieu
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons la fête de la Présentation du Seigneur au Temple. L'Église célèbre également la Journée mondiale de la vie consacrée. Mettons-nous en pratique ce qui est écrit dans la Loi, la Parole de Dieu ? Qui est cet enfant dont l'Évangile nous parle ? Est-il le Roi de gloire ? Est-il prêtre, grand prêtre, ou issu d'une famille qui n'appartient pas à la classe sacerdotale ? Jésus est-il au service de son peuple ? Est-il le Messie attendu par le peuple de Dieu, Siméon et Anne ?
Joseph et Marie, les parents de Jésus, fidèles à la foi de leurs parents, accomplissent ce qui est écrit dans la Loi de Moïse. Ils présentent leur enfant au Temple. Cela nous fait comprendre que Jésus est pleinement homme et pleinement Dieu. Saint Luc (Lc 2, 22-40) l’affirme clairement : « L’enfant grandissait et se fortifiait ; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »
Cet enfant est le messager de Dieu, « le messager de l’Alliance » (Malachie 3, 1-4). Il est celui que le peuple de Dieu attendait depuis des siècles. Il est l’enfant que Siméon et Anne attendaient. Il est le Roi de gloire qui entre, qui accompagne toujours son peuple dans ses combats (Psaume 23 (24), 7-10) et qui illumine toutes les nations.
L'enfant présenté aujourd'hui est le Prêtre par excellence selon l'ordre de Melchisédek. Il n'est pas prêtre à la manière de ceux de la première Alliance. Car, comme le dit Malachie, nous vivons une époque où le peuple est sous domination perse et sans roi. Les prêtres sont les représentants de Dieu. Mais il y a dégradation, crise au sein du sacerdoce. Ils perdent leur idéal et leur responsabilité, à savoir être au service du Peuple de Dieu. Leurs décisions en matière de justice sont partiales. Ils ne sont plus les médiateurs, les membres du peuple, ni ceux qui distribuent les grâces, les bénédictions et la sainteté de Dieu. Bien-aimés dans le Seigneur, prions pour nos prêtres, les responsables des Églises et tous les consacrés, afin qu'ils soient pleinement au service du Peuple de Dieu. Puisse-t-il qu'ils soient, comme le dit le pape François (Messe chrismale du Jeudi Saint, 28 mars 2013) : « des bergers vivant avec “l'odeur des brebis” ». L'auteur de l'Épître aux Hébreux (Hébreux 2, 14-18) présente Jésus comme celui qui accomplit l'institution du sacerdoce. Quant à l'Évangile selon saint Luc (Luc 2, 22-40), deux figures nous révèlent le mystère de cet enfant qui nous est présenté aujourd'hui : Siméon et la prophétesse Anne. Le Cantique de Siméon (Nunc dimittis servum tuum, Domine) est une action de grâce et une prophétie (la souffrance de Marie). Il proclame que Jésus est le salut de l'humanité. Quant à celui de la prophétesse Anne, il est une louange à Dieu et parle de l'enfant Jésus. Ces deux personnes nous enseignent comment persévérer dans l'attente du Christ, le goût de la prière, du jeûne, de la justice et de la docilité à l'Esprit Saint.
Saints Blaise, Agathe, Paul Miki, Jérôme Emiliani et Joséphine Bakhita, priez pour nous afin que nous soyons de vrais disciples de Jésus-Christ, des hommes et des femmes pèlerins d'espérance, au service de Dieu et de nos frères et sœurs.
West Valley City, le 2 février 2025
TROISIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Parole de Dieu : Vivre l'unité dans la diversité et fortifier la foi
Chers frères et sœurs,
En ce troisième dimanche du Temps Ordinaire, nous célébrons le Dimanche de la Parole de Dieu, institué par le pape François le 30 septembre 2019 dans sa Lettre apostolique « Aparuit Illis ». Cette Parole de Dieu est essentielle à la vie de notre communauté paroissiale. En cette Année Pastorale 2024-2025, elle est au cœur de la vie de notre famille paroissiale. Est-ce que je prends le temps de lire la Parole de Dieu, de la méditer, de la prier, de l’annoncer, de la chanter, de l’enseigner, de la vivre, de la proclamer, de l’écouter et de la mettre en pratique ? Est-elle au centre de ma vie, de ma famille, de notre famille paroissiale ? Après Pâques, votre famille deviendra-t-elle un lieu d’écoute et de partage de cette Parole de vie ? La Bible est-elle la Parole de vie pour vous et votre famille, pour notre famille paroissiale ?
« La relation, comme l’affirme le pape François, entre le Seigneur ressuscité, la communauté des croyants et l’Écriture sainte est essentielle à notre identité chrétienne. » Pour mieux connaître le Christ vivant, il nous faut connaître les Saintes Écritures. C’est pourquoi saint Jérôme affirme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. »
Vivre l'unité dans la diversité. La Parole de Dieu d'aujourd'hui nous aide à comprendre comment vivre l'unité dans la diversité. Le jour consacré à Dieu, le peuple de Dieu se rassemble autour de la Loi (Néhémie 8, 2-4a.5-6.8-10). Le laïc et gouverneur Néhémie, le prêtre Esdras et les Lévites sont unis pour aider le peuple à comprendre la Parole de Dieu et à la mettre en pratique dans sa vie pour la reconstruction de son pays. Nos sociétés actuelles peuvent être guidées par cet exemple de collaboration entre ces trois réalités ou institutions. L'unité dans la diversité est essentielle à l'édification de la communauté chrétienne, l'Église. L'Église est le Corps du Christ. Par le baptême, nous sommes tous membres de ce corps. Saint Paul (1 Corinthiens 12, 12-30), à travers l'image du corps et de ses membres, nous fait comprendre « l'unité et la pluralité ecclésiales », la nécessité de travailler ensemble, de collaborer à l'édification de la communauté, l'Église (apôtre, prophète, docteur ; accomplissant des miracles, guérissant, prononçant des paroles mystérieuses, les interprétant). Dieu l’a voulu ainsi. « Afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient un même souci les uns des autres. » Aujourd’hui, nous sommes invités à ne pas nous diviser (Blancs, Noirs, Jaunes). Puissions-nous tous faire de notre mieux notre devoir, dans le respect d’autrui, car nous sommes tous « à l’image de Dieu ».
La Parole fortifie notre foi pour vivre libres et heureux. « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le décret de l’Éternel est sûr, il donne la sagesse aux simples. Les préceptes de l’Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement de l’Éternel est limpide, il illumine les yeux. » (Ps 18 (19) : 8, 9, 10, 15). Nous devons être humbles, accueillir cette Loi, la mettre en pratique et vivre heureux. Ceux qui écoutent la Parole de Dieu pleurent, puis, remplis de joie, ils célèbrent le jour du Seigneur. Saint Luc (Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21) a consigné par écrit, dans un ordre précis, le récit des événements qui se sont accomplis pour Théophile, afin qu’il puisse constater la certitude des enseignements reçus. C’est dans cette Parole que Jésus, oint et rempli de l’Esprit, reçoit sa mission : annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer la liberté aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, renvoyer libres les opprimés et leur accorder une année agréable au Seigneur. Cette mission est aujourd’hui la nôtre et elle est la mission de l’Église.
Sainte Angèle Merici, Saint Thomas d'Aquin et Saint Jean Bosco, priez pour nous, afin que la Parole de Dieu soit présente dans nos vies et nos familles ; qu'elle soit lue, proclamée, écoutée, méditée, priée, partagée, prêchée, vécue, chantée et mise en pratique. Qu'elle nous aide à toujours vivre heureux et unis, dans le respect de notre diversité et en fortifiant notre foi.
West Valley City, le 26 janvier 2025
DEUXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Le Saint-Esprit transforme tout
Chers frères et sœurs,
Avec le baptême du Seigneur, le temps de Noël s'est achevé. Ce dimanche, nous entamons le deuxième dimanche du Temps Ordinaire. Le mot-clé de ce dimanche est transformation : celle de Jérusalem comme Mère, épouse, abandonnée dans la joie de Dieu ; celle de la personne par les différents dons du Saint-Esprit ; et enfin celle de l'eau changée en vin par Jésus-Christ.
Le prophète Isaïe (Is 62, 1-5) parle de Jérusalem transformée. De « Désolée », « Abandonnée », elle devient la Consolée, l’Épouse, la « Préférée ». « Tu seras appelée “Ma Délice”, et ta terre “Épouse”. » Jérusalem devient la joie de Dieu. Il y a comme une union entre Dieu et son épouse Jérusalem ! Quelle joie, quel honneur lorsque Dieu transforme votre vie, votre tristesse en joie, et fait de vous une coupe nouvelle !
Dans nos communautés, Dieu donne à chaque membre des dons ou charismes personnels pour le bien commun. Ainsi, saint Paul (1 Co 12, 4-11), dans la deuxième lecture, parle de l’Esprit Saint qui transforme les Corinthiens de manière différente. Les dons, les services, les activités varient, mais il s’agit toujours du même Esprit, du même Seigneur et du même Dieu. Par conséquent, nous avons l’unité de la source et la diversité des manifestations des dons et des charismes.
Enfin, dans l’Évangile de Jean (Jn 2, 1-11), Jésus change l’eau en vin par l’intercession de sa Mère, la Vierge Marie. Dès ce premier signe, ses disciples croient en lui. La joie emplit le cœur des mariés et de leurs invités, et les festivités se poursuivent. Écouter Jésus, faire ce qu’il nous demande, lui obéir : tels sont les trois éléments essentiels pour vivre heureux et être transformés dans le mariage, le sacerdoce et la vie paroissiale.
Saints Fabien, Sébastien, Vincent, Marianne, Marie et François de Sales, priez et intercédez pour nous afin que nos familles et tous les mariages de notre paroisse soient transformés par l’Esprit Saint. Qu’ils soient, par la présence réelle et vivante de Jésus dans l’Eucharistie et par l’intercession de notre Mère Marie, des lieux d’espérance et de joie contagieuses.
West Valley City, le 19 janvier 2025
Fête du Baptême du Seigneur
Le baptême du Christ : source du baptême chrétien et ses implications
Chers frères et sœurs,
Ce dimanche, nous célébrons la fête du Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ, source du baptême de tous les chrétiens. Quelles sont ses implications dans nos vies, nos communautés, nos familles, nos paroisses, notre diocèse de Salt Lake City ? Comment la grâce de Dieu reçue au baptême peut-elle renouveler et transformer nos vies ? Par le baptême, en devenant fils et filles de Dieu, comment peut-il trouver en nous sa joie ? Le jour de son baptême, Jésus était en prière avec son Père ; sommes-nous capables de prier sans cesse, d’être toujours en communion avec Dieu ? La prière au Saint-Esprit a-t-elle une place dans nos vies ?
Dans son plan merveilleux, Dieu a voulu sauver les hommes. Il se révèle à nous. Par la voix du prophète Isaïe (Is 40, 1-5, 9-11), il promet à son peuple consolation, espérance et miséricorde. Son Fils unique s'est fait homme et est venu au monde pour nous sauver. Il donne sa vie en mourant sur la Croix pour nous donner la vie. Tel est le véritable sens du baptême du Fils de Dieu.
Par notre baptême, nous sommes unis à Jésus-Christ, Prêtre, Prophète et Roi. La grâce de Dieu se manifeste en nous (Tite 2, 11-14 ; 3, 4-7), en chacun de nous. Cette eau nous fait renaître et renouvelle nos vies par les dons et les charismes du Saint-Esprit. De plus, nous sommes appelés à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, à vivre dans le siècle présent avec tempérance, justice et piété, afin d’entrer dans la vie éternelle.
Par le baptême du Saint-Esprit et de feu (Lc 3, 15-16, 21-22), nous avons ces implications : une vie nouvelle selon l’Esprit et non selon la chair, le zèle de proclamer la Bonne Nouvelle avec passion, d’être des messagers d’espérance, d’aimer profondément tout ce que Dieu fait, de faire tout ce qui plaît à Dieu, de prier sans cesse (1 Thessaloniciens 5, 17), de vivre comme de vrais fils et filles de Dieu, d’écouter la voix de Dieu le Père et de la mettre en pratique, d’être la voix de Dieu pour consoler son peuple, de servir nos frères et sœurs et l’Église de Jésus-Christ.
Saints Hilaire et Antoine, priez pour nous afin que, par notre baptême, unis à Jésus-Christ, nous soyons de vrais citoyens et d'authentiques catholiques, des disciples missionnaires d'espérance et de paix.
West Valley City, le 12 janvier 2025
Fête de l'Épiphanie du Seigneur
L'étoile qui mène à Jésus-Christ
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons l'Épiphanie. Dieu se révèle à son peuple, aux nations et à toute l'humanité. Il est l'Étoile qui éclaire les nations et nous accompagne jusqu'à Jésus. À l'instar des Rois mages, souhaitez-vous partir à la recherche de l'Enfant nouveau-né ? Êtes-vous prêts à écouter la voix de l'Ange ou celle d'Hérode ? Comment suivre l'Étoile qui nous guide vers Jésus-Christ ? Êtes-vous prêts à mettre votre intelligence, votre science, votre savoir au service de la vie et non de la mort ? En ce mois de respect de la vie, êtes-vous prêts à défendre la vie des enfants ? Comment accueillons-nous nos frères et sœurs qui reconnaissent Jésus-Christ comme Seigneur et Dieu ? Quels dons offrez-vous à Jésus-Christ que vous adorez ?
En cette année jubilaire, nous sommes invités à être des pèlerins d'espérance et des protecteurs de la vie. Des pèlerins qui suivent la lumière de l'Étoile. Sans elle, nous ne pouvons rencontrer l'Enfant qui est né. Dès le VIIIe siècle, Isaïe annonçait cette convergence de toutes les nations, de tout le peuple de Saba et des rois vers Emmanuel. Dans la première lecture, le prophète Isaïe (Is 60, 1-6) invite Jérusalem à resplendir, à rayonner, car Dieu fait homme est au milieu d'elle : « Les nations marcheront à ta lumière, et les rois à ton éclat. » Saint Paul (Eph 3, 2-3a, 5-6) ajoute : « les païens sont cohéritiers, membres d'un même corps, et participants à la promesse en Jésus-Christ par l'Évangile. » Nous comprendrons alors la manifestation, l'épiphanie de Dieu pour toutes les nations sans distinction. L’Évangile selon saint Matthieu (Mt 2, 1-12) nous présente trois rois mages (Balthazar, Gaspard et Melchior). Ces hommes de science (Magoi en grec) cherchent l’Étoile, ce Dieu qui se manifeste : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à son lever et nous sommes venus lui rendre hommage. » Ils cherchaient Dieu fait homme. Cela signifie que, croyants et non-croyants, nous cherchons tous « le visage du Dieu vivant », l’Étoile qui éclaire le chemin et réjouit les cœurs.
Je vous invite, mes frères et sœurs, à vous laisser guider par cette Lumière et vous serez comblés de joie. Cette joie de la rencontre avec Jésus-Christ, comme le dit le pape François dans Evangelii Gaudium, personne ne pourra vous l’enlever ni vous la voler. Suivez le chemin des Rois mages : étudiez les Saintes Écritures pour comprendre qui est cet Enfant qui est né et cherchez-le de tout votre cœur pour enfin l’adorer et lui offrir vos présents, comme les Rois mages lui ont offert l’or (la royauté de Jésus), l’encens (symbole de sa divinité) et la myrrhe (symbole de son humanité et annonciatrice de sa mort sur la croix).
À l’instar des Rois mages, soyons de ces pèlerins qui écoutent la voix de l’Ange et accomplissent la volonté de Dieu, qui disent oui à la vie et non à la mort. Mettons toute notre intelligence, notre science et notre savoir au service du bonheur de l’humanité, de nos communautés, de nos sociétés et de nos Églises.
Saints Raymond de Peñafort et André Bessette, priez pour nous afin que nous soyons toujours prêts à écouter la voix de l'Ange, de Dieu, et à protéger la vie en général et en particulier celle des enfants et des innocents.
West Valley City, le 5 janvier 2025
FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE DE JÉSUS, MARIE ET JOSEPH
La famille : miroir de l'amour divin
Chers frères et sœurs,
En ce dernier dimanche de décembre, l'Église, notre Mère, nous invite à célébrer la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Cette famille est-elle pour vous une source d'inspiration ? Est-elle un modèle de compréhension, de joie, d'amour, de respect, de dialogue et de pardon ? Papa, suis-tu les conseils de Joseph ? Maman, suis-tu ceux de Marie ? Et toi, jeune fils ou jeune fille, suis-tu ceux de Jésus ? Aujourd'hui, quelle spiritualité accompagne nos familles ? En cette Année jubilaire de l'Espérance 2025, votre famille organise-t-elle un pèlerinage vers l'une des cinq églises jubilaires du diocèse (la cathédrale Sainte-Madeleine, l'église Saint-Georges, l'église Saint-François-d'Assise, l'église Saint-Joseph et l'église Notre-Dame-de-Lourdes) ? Parents, consacrez-vous vos enfants à Dieu ? Savez-vous que vos enfants viennent de Dieu ? En cas de crise dans votre relation avec vos enfants, que faites-vous ? Êtes-vous prêts à partir à la recherche de votre enfant ? Nous tous, catholiques, fils et filles de Dieu, Dieu est-il la priorité de nos vies comme Jésus l'est de son Père ? Dans nos familles, gardons-nous la Parole de Dieu dans nos cœurs ?
La famille est le premier élément fondamental et essentiel tant pour la société civile que pour l'Église. Jésus, Fils de Dieu, est entré dans la vie chrétienne au sein d'une famille humaine (Jésus, Marie et Joseph). La famille est à la source de toute société humaine. Il existe différentes formes de familles humaines : la famille diocésaine, la famille paroissiale, la famille active, la famille sportive, etc. Toutes ces familles humaines font partie de la famille de Dieu. Nous sommes tous fils et filles de Dieu. La première lecture du premier livre de Samuel (1 Samuel 1, 20-22, 24-28) présente la famille de Samuel. Son père est Elqana. Anne, sa mère, pourtant stérile, reçoit un enfant par la grâce de Dieu grâce à ses prières et ses supplications. Le nom de Samuel qui lui est donné est éloquent : « Dieu a entendu ». Mes frères et sœurs, Dieu entend toujours nos prières. Nous devons lui faire confiance et espérer comme Anne.
La famille humaine est le miroir de l'Amour divin. Saint Jean, dans la deuxième lecture (1 Jn 3, 1-2, 21-24), affirme que Dieu est le fondement de tout amour. Il est amour. Nous sommes sa famille, et nous sommes tous ses fils et ses filles. Il nous demande deux choses : avoir foi en Jésus-Christ son Fils et nous aimer les uns les autres. Ainsi, il demeure avec nous et, quoi que nous lui demandions, nous sommes assurés de le recevoir.
La famille de Nazareth est le modèle de la famille de Dieu. L’Évangile selon saint Luc (Lc 2, 41-52) nous la relate dans son contexte naturel : la crise de l’enfant Jésus qui, devenu adulte, n’est plus fondé, et la crise de foi de ses parents. Finalement, Joseph et Marie comprennent que ce jeune garçon est le Fils de Dieu et qu’il a une mission : l’union avec son Père et le don de sa vie pour les autres. Dans toutes nos familles, nous avons beaucoup à apprendre de cette famille de Nazareth (Jésus, Marie et Joseph) : l’amour, le respect, le dialogue, l’écoute, l’intégrité, l’accomplissement de la volonté de Dieu, l’obéissance, le silence de Joseph, la foi, etc. Que la Parole de Dieu nous accompagne toujours sur notre chemin de croissance humaine et spirituelle.
Saints Sylvestre, Basile le Grand et Grégoire de Nazianze, priez pour nous afin que nous suivions les sages conseils de Jésus, Marie et Joseph et que nous grandissions comme Jésus en stature, en âge, en sagesse et en sainteté de vie.
Que nos familles deviennent des lieux de paix, d'espoir, d'amour et de partage en cette nouvelle année 2025, Année du Jubilé de l'Espoir.
BONNE ANNÉE 2025 !
West Valley City, le 29 décembre 2024
QUATRIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
Méditer avec Marie qui attend son enfant
Chers frères et sœurs,
En ce quatrième dimanche de l'Avent, nous célébrons la personne de Marie (Myriam), la « Princesse ». À l'exemple de Marie, êtes-vous prêts à croire en l'accomplissement de la Parole de Dieu dans votre vie, celle de votre famille, de notre communauté paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, et de notre diocèse de Salt Lake City ? L'enfant de la prophétie du prophète Michée est la paix. Comment pouvez-vous vivre cette paix dans votre famille, votre travail, notre paroisse, notre diocèse ? À l'exemple de Marie et de Jésus, êtes-vous prêts à faire la volonté de Dieu ? À l'exemple de Marie et de Jésus, avez-vous foi en Dieu ? À l'exemple de Marie, avez-vous ce zèle missionnaire pour aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres membres de votre famille, à vos amis, à vos voisins, dans toutes les rues de West Valley City ?
Myriam, la princesse, comme nous le raconte saint Luc (Lc 1, 39-45), quitte sa ville, le confort de son foyer, « se mit en route et se rendit en hâte dans la région montagneuse, dans une ville de Juda », pour rendre visite à sa cousine Élisabeth. Où est donc votre enthousiasme missionnaire pour aller annoncer les merveilles de Dieu ? Dans l’attente de son enfant, elle pense aux autres, et notamment à Élisabeth, qui désire elle aussi un enfant. Nous devons penser à servir les autres plutôt qu’à nous servir nous-mêmes ! Seigneur, donne-nous cette volonté missionnaire d’aller semer et d’annoncer la paix, la justice, l’amour, la joie et la réconciliation.
Entre Marie et Élisabeth, un dialogue sincère s'instaure. La joie règne entre les deux cousines. Élisabeth va avoir un enfant. Myriame vient partager cette joie avec elle en lui apportant la paix (Shalom) par son accueil. Nous aussi, nous devons devenir des missionnaires de paix aujourd'hui. Élisabeth, « remplie du Saint-Esprit », a chanté le cantique que nous récitons chaque jour en priant le Rosaire et a reconnu que Myriame est la « Bienheureuse ». Frères et sœurs, priez avec votre Rosaire et chantez ce cantique avec joie et confiance en Dieu. Laissez le Saint-Esprit accomplir son œuvre en vous.
Avec Marie, en cette fin de temps de l'Avent, entrons dans la logique de la fidélité à Dieu dans les petites choses, dans la simplicité. Le prophète Michée (Michée 5, 1-4a) annonce une espérance : la naissance du futur « roi » d'Israël, issu de Bethléem-Éphrata, le plus petit des clans de Juda, qui apportera à son peuple sécurité et paix.
Saint Étienne, saint Jean, saints Innocents et martyrs, priez pour nous afin que, comme Marie et Jésus, nous accomplissions la volonté de Dieu (Hébreux 10, 5-10). Nous voici, Seigneur, à Saints Pierre et Paul, pour accomplir ta volonté et bâtir ensemble notre communauté paroissiale, qui chemine avec Marie et Joseph vers Bethléem pour accueillir l’Enfant-Dieu.
West Valley City, le 22 décembre 2024
TROISIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
L'Avent, temps d'attente, temps de joie ! « Que devons-nous faire ? »
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous célébrons le troisième dimanche de l'Avent, aussi appelé « Gaudete », qui signifie « Réjouissez-vous ». Après avoir reçu le baptême, dans l'attente de la venue de Jésus, que devons-nous faire ? Comment vivez-vous ce temps d'attente ? Dans dix jours, notre Sauveur naîtra. Êtes-vous dans la joie ? Comment accueillez-vous le don merveilleux de Noël, Jésus, le Fils de Dieu ?
Partout dans le monde, nous avons la joie de célébrer la grande fête de Noël, le don précieux que Dieu a voulu nous offrir : Emmanuel. Dans la culture mexicaine et dans notre communauté paroissiale, les Posadas commencent dès lundi. Les Philippiens célèbrent le Simbang Gabi. Quant aux Cubains et aux Portoricains, ils célèbrent les Parrandas. Noël est un temps de partage, d'hospitalité et de solidarité. Le mercredi 18 décembre, nous célébrerons la Journée internationale des migrants et le vendredi 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine. Ce sont autant d'occasions pour nous de partager notre joie et les grâces que Dieu nous offre.
Le prophète Sophonie (Sophonie 3, 14-18a) nous parle aujourd'hui de la joie d'Israël face à la présence de Dieu au milieu de son peuple. Saint Paul (Philippiens 4, 4-7) nous invite à « toujours nous réjouir dans le Seigneur ». Il n'y a plus ni tristesse, ni inquiétude, et encore moins de peur, car Dieu veille sur son peuple. Le pape François, dans les premiers versets de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (n° 1), déclare : « Avec le Christ, la joie renaît sans cesse. » Maranatha, viens, Seigneur Jésus, ne tarde pas ! Ce Jésus est présent dans la Parole de Dieu, dans l'Eucharistie, dans ton frère et ta sœur, dans les pauvres, les malades, les migrants, dans le silence de ton cœur, etc.
Dans la joyeuse attente de Jésus-Christ, que devons-nous faire ? Une seule chose : annoncer la Bonne Nouvelle. Qui doit le faire ? À qui devons-nous l’annoncer ? Dans l’Évangile selon saint Luc (Lc 3, 10-18), il nous parle de Jean-Baptiste qui révèle son identité et annonce cette Bonne Nouvelle aux foules baptisées, aux publicains et aux soldats. Après la conversion, le baptême et surtout celui « du Saint-Esprit et de feu », que devons-nous faire ? Ces trois catégories peuvent représenter chacun de nous ou les situations que nous pouvons vivre. Il nous faut le zèle pour proclamer l’Évangile avec passion et enthousiasme, l’amour de Dieu et de nos frères et sœurs, le courage et l’audace de témoigner de Jésus-Christ. Nous devons le faire non seulement par nos paroles, mais aussi par notre vie (en aidant les nécessiteux, en étant honnêtes et responsables en toutes choses, en honorant notre position, en renonçant à la violence, en étant justes et en ayant le goût du travail bien fait). Saint Pierre Canisius, priez pour nous et aidez-nous à toujours servir, donner et aider avec joie.
West Valley City, le 15 décembre 2024
DEUXIÈME DIMANCHE DE L'AVENT
Jean-Baptiste : Notre guide spirituel pour ce temps de l'Avent
Chers frères et sœurs,
En ce deuxième dimanche de l'Avent, l'Église nous offre Jean-Baptiste comme guide spirituel durant ce temps de préparation à la venue de notre Sauveur Jésus-Christ. Les trois lectures de ce dimanche nous montrent comment nous préparer spirituellement, émotionnellement et matériellement à accueillir dignement le Roi des rois. Êtes-vous prêts à recevoir, avec joie et dignité, Jésus, le Fils de Dieu et votre frère ? Êtes-vous prêts à « ôter votre robe de deuil et de misère », à « revêtir la splendeur éternelle de la gloire de Dieu », à « vous revêtir du manteau de la justice de Dieu », à « porter la mitre » ? Êtes-vous disposés à « vous tourner vers Dieu » (métanoïa) et à renoncer à l'injustice, à l'orgueil, à l'inimitié, à la poursuite effrénée de l'argent, des plaisirs, des honneurs, etc. ? Êtes-vous prêts à accueillir la Parole de Dieu, la Parole de vie, comme l'a fait saint Jean-Baptiste ? Désirez-vous transformer votre vie pour devenir un authentique catholique et un citoyen fidèle ? Que faites-vous des grâces baptismales que vous avez reçues et qui font de vous un homme ou une femme nouveau(elle) ? Êtes-vous prêts à aller annoncer, avec joie et amour, la Bonne Nouvelle dans toutes les rues de West Valley City ? Voulez-vous prêter votre voix au Seigneur afin qu’il puisse s’en servir pour proclamer ses merveilles : la paix, la justice, le pardon, la miséricorde, l’espérance, etc.
Dans la première lecture, le prophète Baruch (Bar 5, 1-9) nous offre un message d'espérance et de confiance. Mes frères et sœurs, vous qui traversez des moments difficiles à cause de problèmes de santé mentale, spirituelle, physique ou émotionnelle, de votre travail ou de votre situation migratoire, Dieu est avec vous et il prend soin de vous et de votre situation. « La vie et le bonheur sont encore possibles après l'amertume et les ténèbres. » Il vous invite à « vous dépouiller de votre deuil et de votre misère », à « revêtir la splendeur éternelle de la gloire de Dieu », à « vous envelopper du manteau de la justice divine », à « porter la mitre sur votre tête ».
La conversion, ou le retour à Dieu, est la seconde voie pour se préparer à la venue de Jésus-Christ. Dans son Évangile, saint Luc (Lc 3, 1-6) présente le contexte politique et religieux dans lequel Jean-Baptiste accomplira sa mission itinérante. Il reçoit la Parole de Dieu et devient un grand évangéliste : « Une voix qui crie dans le désert : “Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers !” »
Dans son message, il nous invite à la conversion, à un changement radical, à un retour à Dieu. Ce retour, par le baptême qui nous unit à Jésus-Christ, fortifie notre foi et nous donne la force de devenir la voix qui crie dans le désert, de véritables et authentiques évangélistes.
L’amour, la joie, la communion, l’affection pour autrui et la prière sont les fruits de ce retour à Dieu. Saint Paul (Phil 1, 4-6, 8-11) nous en parle dans sa lettre aux Philippiens. Ce sont là des éléments essentiels de l’action missionnaire. Avec Jésus-Christ, nous avons la mission de bâtir une humanité nouvelle, fondée sur la fraternité, la miséricorde, le pardon, la justice et la paix. Notre-Dame de Lorette, de Guadalupe, saint Jean de la Croix et sainte Lucie, priez pour nous afin que nous transformions nos vies et devenions de véritables partenaires du Christ dans la transformation de l’histoire de notre humanité.
West Valley City, le 8 décembre 2024
PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT
Avent : Soyez toujours vigilants et priez
Chers frères et sœurs,
En ce dimanche 1er décembre, premier jour du mois, premier jour de la semaine, premier jour du temps de l'Avent, premier jour de l'année liturgique C, nous entrons pleinement dans l'un des moments forts de l'Église catholique.
Ce temps liturgique de l'Avent est un temps de prière, de méditation, de nouveaux départs, d'espérance, de réflexion, de communion intime avec Dieu et de préparation à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce dimanche, la Parole de Dieu nous parle des trois venues du Fils de l'Homme. Le Christ est venu à Bethléem après les annonces des prophètes, il vient chaque jour dans votre vie comme dans celle des Thessaloniciens, et il reviendra un jour. Êtes-vous prêts à l'accueillir ? Y a-t-il de la place dans votre cœur, dans votre vie, pour le recevoir ? Veillez-vous et priez-vous pour que Jésus ne passe pas devant la porte de votre cœur sans y entrer ? Comment allons-nous nous préparer personnellement, en famille et en communauté paroissiale, à la venue du Messie ? Dans ce monde bouleversé par les conflits, les guerres, le changement climatique, les épidémies et la pauvreté croissante, quelle espérance Jésus peut-il nous apporter ?
Un temps d'espoir et de renouveau. Face à l'insécurité grandissante à Jérusalem, à la domination babylonienne et à la lassitude et aux souffrances du peuple de Dieu, un message d'espoir parvient à ce peuple par la bouche du prophète Jérémie (Jr 33, 14-16). Des cendres de son temple et des ruines de sa ville surgit un Roi, issu de la lignée de David, pour libérer le peuple de Dieu. Son nom est « Le Seigneur est notre justice », et sa mission est d'exercer la loi et la justice. Aujourd'hui plus que jamais, notre communauté paroissiale, notre pays et le monde entier ont besoin d'écouter ce message et d'accueillir le Roi. « Maranatha ! Viens, Seigneur Jésus, Roi des rois, pour une histoire nouvelle avec toi, pour la construction d'un monde plus juste, qui aime la paix et respecte les droits et la dignité de chaque personne. »
Un temps d’attente, de libération, de prière et d’action. Saint Paul (1 Th 3, 12 – 4, 2) dans la deuxième lecture et saint Luc (Lc 21, 25-28, 34-36) dans l’Évangile nous parlent de la venue du Christ. Saint Paul nous offre la véritable attitude à adopter durant ce temps d’attente : « …que votre amour grandisse et abonde… fortifiez vos cœurs, afin qu’ils soient irréprochables en sainteté… pour plaire à Dieu… faites-le d’autant plus. » Quant à saint Luc, voici son conseil : « …que vos cœurs ne s’abrutissent pas par les excès de table, l’ivrognerie et les soucis de la vie… Veillez en tout temps et priez. »
Mes frères et sœurs, ce Jésus vient chaque jour, à chaque instant de votre vie : lorsque vous le recevez dans l’Eucharistie ou lorsque vous êtes en prière. Nous avons compris qu’il a besoin de nos actions pour la réalisation de l’histoire nouvelle, du monde nouveau de paix et de justice. C’est pourquoi, en ce temps d’attente, je vous invite à vivre une vie chrétienne intense, en communion avec Jésus par la prière (personnelle, familiale ou communautaire) et les sacrements, par le discernement pour comprendre la volonté de Dieu pour vous, par le choix préférentiel des pauvres, par un engagement éthique existentiel, par un engagement quotidien pour les causes sociales, la justice, la paix et la protection de la Terre.
Saints Nicolas, Ambroise et François-Xavier, priez pour nous, afin que durant les quatre semaines à venir, notre attention ne soit pas focalisée sur les achats de Noël ni sur la superficialité des offres de ces fêtes. Puissions-nous toujours être vigilants, dans la prière et dans l'action, pour accueillir notre Sauveur Jésus-Christ.
West Valley City, le 1er décembre 2024
Jésus, le Roi des rois : au service de Dieu, des hommes et des femmes
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, la Parole de Dieu a évoqué des images terrifiantes et apocalyptiques. Mais finalement, Jésus nous a donné un message d'espérance, appelant tous les hommes et toutes les femmes des quatre coins du monde. En ce dernier dimanche de l'année liturgique B, nous célébrons la solennité de Jésus-Christ, Roi de l'Univers. Jésus-Christ est le Roi des rois, au service de Dieu, des hommes et des femmes, témoignant de la vérité. Il nous aime au point de donner sa vie pour nous. En est-il de même pour vous ? Trouvez-vous de la joie au service de Dieu et des autres ? Êtes-vous prêts à donner votre vie pour notre communauté des saints Pierre et Paul ? Nos dirigeants politiques et religieux écoutent-ils la voix du Christ, la voix du peuple ?
Jésus n'est pas le Roi à l'image de ceux qui détiennent le pouvoir aujourd'hui. Les rois, ceux qui possèdent le pouvoir en ce monde, gouvernent leur peuple par l'habileté, la ruse et l'intrigue. Ils recourent parfois au mensonge, à la force, au crime, aux bombes, aux missiles, à l'injustice et à l'arrogance pour consolider leur pouvoir. Ils dominent tout et vont jusqu'à conquérir des territoires. Ils parlent parfois au nom du peuple, mais leurs pensées et leurs actions sont orientées vers leurs intérêts personnels et ceux de leurs amis, partisans et proches. En ces temps où notre peuple, ici aux États-Unis, a choisi ses dirigeants politiques, nous espérons qu'il en sera autrement pour eux. Nous prions pour eux, afin que le Seigneur leur donne un « cœur nouveau… un cœur de chair » (Ézéchiel 36, 26), pour qu'ils puissent nous guider avec honnêteté, intégrité, le sens du bien commun et en toute vérité.
Jésus est Roi selon la lignée du roi Melchisédek, « roi juste » et « roi de paix » (Hébreux 7.1-3). Il est le Fils de l’homme qui reçoit « la domination, la gloire et la royauté ». Selon la vision du prophète Daniel (Daniel 7.13-14), sa royauté est éternelle. Saint Jean (Apocalypse 1.5-8) affirme qu’il est « le souverain des rois de la terre », « le Roi de l’Univers ». Cette royauté, comme Jésus le déclare lui-même, « n’appartient pas à ce monde » (Jean 18.33b-37). En venant au monde, Jésus a voulu établir le Royaume de Dieu son Père, un Royaume de paix, de justice, d’amour, de partage et de miséricorde. Chaque jour, dans la prière puissante que Jésus a enseignée à ses disciples, nous implorons ce Royaume : « Que ton règne vienne » (Matthieu 6.10 ; Luc 11.2). Aujourd’hui plus que jamais, nous en avons besoin. Jésus est au service de son Père en nous apportant le salut. Par sa mort et sa résurrection, il nous sauve du péché, de la mort éternelle. Durant sa vie terrestre, il s'est mis à notre service en nourrissant les affamés, en soignant les malades, en libérant les captifs, les opprimés et les possédés, et en restaurant la place des femmes dans la société.
Par notre baptême, nous sommes unis à Jésus-Christ. Nous sommes rois, prophètes et prêtres. En tant que rois, nous devons exercer notre mission royale en servant nos familles, nos paroisses et nos communautés diocésaines, notre ville de West Valley, notre État de l'Utah et notre pays, les États-Unis d'Amérique. Saints André et Catherine d'Alexandrie, priez pour nous, afin que nous soyons toujours, avec amour et dévouement, à l'écoute de la voix du Christ, au service de Dieu et de nos frères et sœurs.
West Valley City, le 24 novembre
Notre mission : Rester vigilants et discerner les signes des temps
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, nous avons parlé de la Divine Providence. Dieu prend toujours soin de vous et de votre famille, comme il l'a fait avec le prophète Élie. Le trente-troisième dimanche du Temps Ordinaire est l'avant-dernier dimanche avant la clôture de l'Année liturgique B. Il nous parle de la fin du monde en utilisant un langage apocalyptique qui peut être effrayant. Mais le message que Dieu nous transmet en ce dimanche, qui est aussi la Journée mondiale des pauvres, est un message d'espérance, de confiance, de discernement et de foi. N'est-ce pas le moment de rester vigilants et de discerner les signes des temps ? En cette semaine de la COP29, avec tout ce qui se passe en Espagne, ici aux États-Unis et dans de nombreuses régions du monde, devons-nous penser que la fin du monde est déjà là ? Que pouvons-nous faire pour préserver la Terre et nous-mêmes ?
De nombreuses églises, groupes de prière, individus et sociétés à travers le monde annoncent la fin du monde. La crise climatique affecte l'écosystème terrestre, la vie des populations et des nations. Dans tout ce qui se passe dans le monde, des images tragiques et terrifiantes sont source d'effroi. Le pape François, quant à lui, nous invite à protéger et à prendre soin de notre Maison commune qu'est la Terre (Laudato Si' du 24 mai 2015 et Querido Amazonia du 2 février 2020).
La Parole de Dieu de ce dimanche nous présente certaines de ces images : « …un temps de détresse sans précédent (Daniel 12, 1-3)… « En ces jours-là, après cette tribulation, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées… » (Marc 13, 24-32). Quand tout cela arrivera-t-il ? Personne ne le sait, pas même Jésus !
Après la destruction et le désespoir vient le temps de la création, de la reconstruction et de l'espoir. Dieu est souverain. « …votre peuple sera sauvé… Et alors ils verront le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance et une grande gloire ; alors il enverra ses anges et rassemblera ses élus des quatre vents, des extrémités de la terre jusqu'aux extrémités du ciel… Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » Par la grâce du Saint-Esprit qui recrée toute chose, dans l'espérance du retour de Jésus-Christ, nous avons la responsabilité de veiller, de discerner les signes des temps, d'écouter les cris de la terre et de prendre soin de notre Terre Mère par des actions concrètes et des engagements sérieux. Nous avons aussi la mission d'aider les pauvres, les familles et les nations qui perdent tout à cause du changement climatique.
Jésus-Christ, Prêtre par excellence (Hébreux 10:11-14.18), Saints Clément et Cécile, priez pour nous, afin que nous soyons de bons intendants de notre Terre Mère, des instruments de paix et des bâtisseurs de ponts entre les nations et les peuples.
West Valley City, le 17 novembre
La divine Providence : Apprendre de Dieu qui donne tout ce qu’il est et tout ce qu’il possède…
Chers frères et sœurs,
Dimanche dernier, il était question d'aimer Dieu et notre prochain. Cet amour, comme nous l'avons dit la semaine dernière, ne peut se limiter aux mots. Il exige des actions, des gestes d'amour.
En ce trente-deuxième dimanche du Temps Ordinaire, les deux veuves, l'une de Sarepta, l'autre de l'Évangile de Marc, et Jésus lui-même dans la deuxième lecture, nous enseignent ceci : à compter sur la divine providence, à tout donner de tout notre cœur, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, à être généreux, à prendre des risques et à avoir une confiance absolue en Dieu. Mon frère, ma sœur, êtes-vous prêts à aider un non-catholique, un païen ? Êtes-vous disponibles pour aller évangéliser, au péril de votre vie, en vous appuyant sur la divine providence de Dieu qui vous envoie ? Êtes-vous prêts à donner à Dieu, à vos amis, à notre communauté paroissiale, tout ce que vous êtes et possédez de plus précieux ? Êtes-vous généreux envers les personnes en situation de handicap, les réfugiés, les veuves et les veufs, les orphelins ? Sommes-nous prêts, à l'exemple du Christ, à donner notre vie pour les autres ?
Dans sa divine providence, Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin pour vivre mieux. Il prend soin de nous comme il l'a fait pour le prophète Élie (1 Rois 17, 10-16). À travers l'exemple de la veuve de Sarepta, c'est Dieu lui-même qui prend soin d'Élie. En prenant le risque de tout donner, elle ne manqua de rien, ni de farine, ni même d'huile. Contrairement aux scribes (Marc 12, 38-44), qui connaissaient la Parole de Dieu, mais étaient imbus d'eux-mêmes, hypocrites, avides et injustes, Jésus nous donne l'exemple de la veuve du temple, pauvre, humble et généreuse, qui avait une confiance totale en Dieu et en sa divine providence. Elle donna au temple tout ce qu'elle possédait pour vivre. Dans l'Épître aux Hébreux (Hébreux 9, 24-28), Jésus offre le sacrifice suprême en mourant sur la croix pour nous sauver et nous libérer du péché. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les autres (devenir prêtre, diacre, servir dans la paroisse). Offrons notre temps, notre vie, au Seigneur. Entrons à l'école de Dieu, qui nous donne tout ce qu'il y a de plus précieux en ses enfants et en lui-même, et apprenons beaucoup de sa divine providence et de sa générosité. Soyons de ceux qui donnent sans rien attendre en retour.
Saint Martin de Tours, Saint Josaphat, Saint Albert le Grand, priez pour que nous soyons généreux en donnant de notre vie, que nous aidions les plus nécessiteux, les veuves et les veufs, les orphelins, les marginalisés et que nous soyons une Église simple et humble au service des autres.
West Valley City, le 10 novembre 2024
Notre mission
Nous sommes une Église catholique romaine unie par notre confession commune de foi en Jésus-Christ comme Seigneur. L'église Saints-Pierre-et-Paul est une maison de foi qui accueille chacun d'entre nous. Nous formons une communauté riche de diverses ethnies, langues et cultures, mais unie dans l'Esprit, ce qui nous lie. Notre paroisse est une famille accueillante, eucharistique, dynamique, missionnaire et respectueuse de l'environnement, profondément enracinée dans la ville de West Valley.

Saints Pierre et Paul
qui ont versé leur sang pour le Christ
priez pour nous.

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